Vingt-trois projets ciblés dans le nouveau contrat de convergence

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Le marché du déploiement de la fibre optique est le plus gros chantier qui attend le conseil départemental de Mayotte avec 140 millions d’euros nécessaires, dont vingt millions venant de la collectivité.

Le nouvel accord qui va être passé avec l’État va permettre au conseil départemental de Mayotte d’avancer sur 23 dossiers qui nécessitent des enveloppes conséquentes. En tout, le coût est estimé à 470 millions d’euros, dont 31% assurés par la collectivité et 21% par l’État.

99 millions

Approuvé par l’ensemble du conseil départemental de Mayotte, ce mercredi matin, le rapport sur le contrat de convergence et de transformation 2023-2027 autorise le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, à le signer. Ce document préparé par l’État définit une stratégie sur les prochaines années. Plus de 800 millions d’euros sont ainsi fléchés pour Mayotte, dont une large part pour les collèges et les lycées. Dans le lot, le conseil départemental récupère environ 99 millions d’euros pour l’aider à financer ses projets.

A noter que le moment est particulier pour la collectivité départementale. Elle vient de perdre sur décision de justice son vice-président, Salime Mdéré, qui était en charge des aménagements inscrits au programme (voir encadré).

23 projets

Le Département de Mayotte a dressé une liste de 23 projets pour un montant total de 470 millions d’euros. Le plus coûteux, et de loin, est le déploiement de la fibre optique sur le territoire dont le marché est estimé à 140 millions d’euros. Ce chantier a pris du retard, l’opérateur n’ayant pas été choisi. Toutefois, il ne coûtera « que » vingt millions d’euros à la collectivité, une bonne partie étant co-financée. Figurent dans la liste également, le centre d’entraînement des sportifs de haut niveau à Malamani (quarante millions d’euros), les Archives départementales à M’roalé (24,5 millions d’euros), le gymnase de M’tsangamouji (18,1 millions d’euros), les pôles d’échange multimodal de Dzoumogné et Mamoudzou (55 millions d’euros), le laboratoire Multilab de Dembéni (26,8 millions d’euros), la réhabilitation du stade de Cavani (douze millions d’euros) ou encore le cluster Agripolis avec sa cité agroécologique à Coconi (dix-huit millions d’euros).

21%

C’est la part représentée par l’État dans l’enveloppe globale. Le chiffre a été critiqué par les élus qui auraient bien aimé qu’il mette davantage sur la table. Ben Issa Ousseni rappelle que c’est l’État qui fait les arbitrages et qu’il a découvert les montants à l’arrivée du contrat. Ainsi, il y a 99 millions d’euros pour le CD et quatorze autres millions pour les autres projets portées par les collectivités locales mahoraises. Comme la part du Département serait de 31%, cela veut dire que les 48% viendrait d’autres sources de financements (fonds européennes, les autres collectivités, appels à projets,…). Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, a insisté sur les programmes lancés par le gouvernement et qui permettraient, selon elle, un meilleur cofinancement.

Trois

Aux côtés des 23 projets, trois autres auraient pu être inscrits, la piscine de Kawéni, le stade de Pamandzi et les nouvelles Protection maternelle infantile (PMI). Ben Issa Ousseni parle de « projets mûrs » pour justifier la sélection actuelle. Pour la piscine olympique de Kawéni, par exemple, l’attribution des Jeux des Iles de l’océan Indien aux Comores n’en fait plus un objectif prioritaire, concède-t-il. Cependant, il ne désespère pas d’avancer sur les trois recalés.

Un premier conseil sans Salime Mdéré

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N’daka Soibahadine, le nouveau conseiller départemental du canton de Bouéni, en remplacement de Salime Mdéré.

La séance plénière de ce mercredi matin a été l’occasion d’acter la démission de Salime Mdéré, premier vice-président du Département et conseiller départemental de Bouéni. Condamné pour un emploi présumé fictif, le 25 juin, il a perdu son siège dans la foulée en raison d’une peine d’inéligibilité prononcée avec exécution provisoire. En attendant le vote d’un nouveau vice-président en charge de l’aménagement, Ben Issa Ousseni prévient qu’il prendra les délégations du démissionnaire « à titre provisoire ». Membre de l’opposition, Elyassir Manroufou a demandé combien de temps ce « provisoire » allait durer. Le président du conseil départemental de Mayotte a répondu qu’il ne comptait pas « s’éterniser » dans les instances où siégeait son ancien vice-président, qu’il n’avait « ni le temps ni l’énergie pour le faire », évoquant une situation qui pourrait durer jusqu’à septembre ou octobre. Il rappelle que Salime Mdéré, qui est un cadre de la majorité départementale, a fait appel (ce qui ne suspend pas sa démission) et des recours contre l’arrêté préfectoral. Une victoire sur le terrain judiciaire pourrait ouvrir la voie à un retour.

C’est le suppléant de ce dernier élu en 2021, N’daka Soibahadine, qui prend la suite, ce mercredi. Âgé de 37 ans, le nouveau conseiller départemental de Bouéni travaille dans le domaine de la sécurité. Comme son prédécesseur, il dit s’inscrire dans la majorité départementale.

Les Super Jeunes de Bandrélé seront aidés

A la suite d’un article sur la recherche de financement du groupe des Super Jeunes de Bandrélé pour leur voyage à Taïwan, le conseil départemental de Mayotte a été sollicité à plusieurs reprises pour apporter leur aide. Celui-ci pris une délibération en ce sens, pendant la commission permanente de ce mercredi matin. Une enveloppe va être octroyée pour la bande de jeunes danseurs mahorais qui avait décroché la troisième place concours du chant folklorique diffusé sur France 3, en janvier 2024.

« Initialement prévu dans le rapport à 10.000 euros, nous avons demandé que le montant soit revu à la hausse pour correspondre à la demande. Les 20.000 euros seront octroyés ! », s’est félicité Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, sur son compte X (ex-Twitter).