Attaque de la gendarmerie : La peine de « Madou » et « Alger » réduite en chambre d’appel

Les deux membres des Forces vives, Maddoudine Abdou et Mohamadi « Alger » Attoumani, avaient été condamnés à quatre ans de prison ferme, le 16 février, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Pour la justice, ils étaient bien les instigateurs du caillassage massif de la brigade de la gendarmerie de Sada, les 28 et 29 janvier. La chambre d’appel les a déclarés à nouveau coupables, ce jeudi matin, mais a réduit leurs peines de deux ans. 

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Maddoudine Abdou et Mohamadi « Alger » Attoumani sont incarcérés depuis la mi-février. Leur peine initiale de quatre ans de prison a été raccourcie de deux ans.

C’était à nouveau la stupeur et la déception pour les soutiens de Maddoudine Abdou et Mohamadi « Alger » Attoumani, deux Sadois bien connus dans leur village pour leur implication dans un groupe de surveillance du voisinage et sur les barrages de janvier et février à Chiconi. Ce jeudi 4 juillet, la chambre d’appel de Mamoudzou a confirmé le premier jugement du 16 février en requalifiant toutefois les faits. Ils ont été reconnus coupables de complicité des dégradations contre les véhicules, les locaux de la brigade de gendarmerie de Sada, ainsi que les violences volontaires contre les gendarmes eux-mêmes, les soirs des 28 et 29 janvier. Furieux d’apprendre que le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, voulait lever les barrages des Forces vives, « Madou » avait encouragé un groupe de jeunes à passer à l’action. Résultat, deux nuits de suite, des véhicules ont été dégradés dans la commune et la gendarmerie de Sada a été attaquée à coups de pierres et de cocktails molotov. Condamnés à quatre ans de prison en première instance, Maddoudine Abdou et Mohamadi « Alger » Attoumani, ont vu leurs peines être réduites en appel à deux ans, ce jeudi matin. De nombreux jeunes ont également été interpellés et condamnés dans le cadre d’autres comparutions immédiates. 

Un pourvoi en cassation

Maître Laurent Tesoka, qui défend « Alger », ne cachait pas lui aussi sa surprise. Son client a toujours nié être sur les lieux des faits et avoir participé de quelque façon que ce soit à l’entreprise de son ami barragiste. « Il n’y a que le témoignage d’un jeune qui lui en voulait », rappelle l’avocat. Contrairement à « Madou », la téléphonie ne démontre pas qu’il était en lien avec le groupe qui a participé à l’assaut. Les déclarations du jeune qui a été condamné évoquaient un rôle de coordinateur, « Alger » indiquant au groupe où se trouvait les forces de l’ordre. Il a mentionné la cagoule que le père de famille portait lors des faits. « Il la mettait souvent. Ce n’est pas difficile de dire qu’il en avait une », répond maître Laurent Tesoka, au sujet du vêtement que la famille avait remis à la gendarmerie, parce que la perquisition avait été empêchée par les habitants du quartier. 

« Mais il n’y a jamais eu de confrontation », regrette le conseil, qui annonce qu’il va porter l’affaire en cassation. 

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

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