« Mon Pouleti » se diversifie à mesure qu’il prend son envol

0
Annonce vue 1 018 fois
mon-pouleti-se-diversifie-a-mesure-quil-prend-son-envol
La nouvelle gamme « Mon Pouleti », qui comprend des chipolatas et merguez hallal, est déjà disponible dans les rayons de Barakafrais et des supermarchés locaux.

Nouvelle étape dans sa progression, l’apparition de produits de charcuterie hallal renforce la marque « Mon Pouleti » du groupe mahorais Ekwali-AVM. La gamme a été présentée officiellement, ce vendredi matin, sur le site de Kahani.

Contrairement au poulet qui n’arrive qu’à voler que sur quelques mètres, le groupe Ekwali-AVM compte élever son chiffre d’affaires pour ne plus jamais redescendre. Il y a deux mois, la société qui travaille avec une trentaine d’éleveurs locaux a entamé une nouvelle étape de son développement en lançant une toute nouvelle filière, la charcuterie hallal. En effet, dans les rayons de supermarchés et du magasin Barakafrais, à Kahani, les barquettes de chipolatas et de merguez « Mon Pouleti » ont fait leur apparition, rejoignant les poulets entiers, les filets, ailes et autres cuisses habituels. Une nouveauté qui était attendue et même prévue dès la construction du site, avec un atelier de transformation de 230 m2 resté vide quelques années.

La nouvelle filière remplit trois objectifs. Il y a d’abord la nécessité de trouver un débouché pour les morceaux moins appréciés des Mahorais, comme les cuisses. Cela s’appelle « répondre à l’équilibre des morceaux », selon Guillaume Rubin, président-directeur de la société Ekwali-AVM, lors de la présentation de la gamme, ce vendredi matin, sur le site de Kahani. Le second objectif est de « valoriser le savoir-faire local ». Les salariés, qui font tout, de l’abattage au conditionnement, peuvent ainsi s’orienter vers des métiers de bouche en ajoutant la transformation des nouveaux produits à leur savoir-faire. Enfin, il s’agit ici de créer une valeur ajoutée en enrichissant la gamme « Mon Pouleti ». A la saucisserie, s’ajoutent aussi les produits cuits, du jambon de poulet, de la mousse de foie, du saucisson de poulet à l’ail et de la terrine de poulet. « Ce n’est disponible qu’à la coupe », prévient le président du groupe, qui annonce que les knacks de poulet verront bientôt le jour.

Un investissement de quatre millions d’euros

Le montant de la facture pour l’entreprise 100% mahoraise est de quatre millions d’euros, contre huit millions pour le site initial qui a commencé son activité en 2020. La note inclut toutefois la nouvelle machine d’abattage de 700.000 euros qui permet d’atteindre un rendement de 2.000 volailles abattues par heure (contre 800 précédemment). Pour Loïc Breton, le directeur général, la nouvelle activité nécessite 300 à 400 kilogrammes de carcasses par semaine. Lors de la visite du nouvel atelier de transformation tout propre et neuf, il a également précisé « qu’un nouvel investissement d’un million d’euros sera fait cette année pour installer des panneaux photovoltaïques. Cela réduira nos besoins en électricité, surtout avec nos frigos », précise-t-il.

Après deux mois, Guillaume Rubin note « un retour globalement positif », notamment sur la qualité, avec des vendeurs qui souhaiteraient en avoir plus.

Un nouveau site prévu à Longoni

Avec six nouveaux hectares en cours d’acquisition à Longoni, le groupe Ekwali-AVM, qui va atteindre la tonne de carcasses de viande produite en 2025, investit un troisième site après Ironi Bé et Kahani. Avec des travaux qui débuteront « en 2025 », le nouvel investissement aura l’avantage d’être près du port de Longoni d’où le groupe mahorais fait venir « 600 à 700 conteneurs » chaque année pour l’importatiown de matières premières et d’œufs couvés (à destination des éleveurs mahorais). La partie Ekwali, qui comprend la production et distribution de fourniture animale, sera ainsi renforcée, comme elle va l’être prochainement par la prise de participation dans une société malgache pour la production sur 2.000 hectares et le séchage de matières premières (luzerne, maïs, soja). A Longoni, une activité minoterie (fabrication de farine) devrait aussi voir le jour pour les boulangers locaux, tout comme un couvoir afin de diminuer justement l’importation d’œufs à couver.

Les éleveurs ne sont pas en reste. Un vaste plan de modernisation des bâtiments d’élevage est aussi en cours.