Caillassage de bus à Tsoundzou 1 : « c’est le onzième en dix jours »

Un bus scolaire a été victime d’un caillassage ce mercredi matin, à Tsoundzou 1. Le transporteur Matis déplore une situation récurrente à laquelle il devient difficile de faire face.

Ce mercredi matin, entre 5h30 et 6h, un bus scolaire a été pris pour cible par plusieurs jeunes à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre en effet des vitres complètement brisées et plusieurs impacts de jets de pierres au niveau du pare-brise. « Par chance, il n’y a pas eu de blessé », précise Lanto Razafindrakoto, directrice du groupe de transport Matis, mandataire du groupement de transporteurs scolaires Narendré Mbeli qui intervient sur le Nord et le Sud de l’île avec un réseau de 135 bus quotidiens. Elle n’hésite pas à parler d’« acharnement » pour décrire la scène qu’elle a vu en vidéo, qu’elle qualifie d’« infernale ». « C’est le onzième en dix jours pour le groupement, depuis la rentrée du 13 mai, donc au moins un incident par jour. Depuis celle du 12 mars, il y a eu pas moins de 68 caillassages », déplore la directrice, qui constate une recrudescence de ce genre d’événement à Tsoundzou depuis la dernière rentrée, avec trois bus attaqués.

La société est en train de déposer plainte, comme elle le fait systématiquement après chaque caillassage. Du côté de la police, on nous indique que, pour l’heure, il n’y a pas eu d’interpellation, et qu’une enquête est en cours.

« On vit ce problème au quotidien »

« C’est devenu des faits habituels : un bus passe et des attroupements de jeunes scolarisés ou non s’en prennent aux véhicules, parfois gratuitement, parfois parce qu’ils ciblent des élèves à bord », regrette Lanto Razafindrakoto, qui indique qu’ils étaient environ cinq ce matin à s’en prendre au bus à Tsoundzou 1. Cette dernière affirme que les initiatives se multiplient pourtant pour endiguer cette situation, mais en vain. « Les forces de l’ordre sont mobilisées, il y a des parents relais, mais ça ne change pas la tendance », décrit celle qui évoque également le projet du conseil départemental de Mayotte d’équiper les véhicules scolaires avec du vitrage en polycarbonate. « Mais cela demande du temps, sauf que nous, on vit ce problème au quotidien. »

Une situation qui a un impact sur les charges des entreprises de transport, pour lesquelles des frais de réparation normalement exceptionnels sont devenus récurrents. « Il faut identifier ces jeunes et qu’il y ait des sanctions », tranche Lanto Razafindrakoto.

Baobab, théâtre d’affrontements également

Sur le même créneau horaire, entre 5h30 et 6h du matin, la police indique être intervenue suite à des échauffourées entre adolescents lors des transhumances d’élèves au niveau du rond-point du centre commercial Baobab, à Mamoudzou. Au passage, un des bus scolaires du groupement de transporteurs Narendré Mbeli a été percuté par des jets de pierres perdues, sans être directement visé, d’après les forces de l’ordre.

 

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