Depuis les environs de 9 heures, ce vendredi 26 avril, un important dispositif de gendarmes et de policiers bloque l’accès au boulevard Marcel-Henry, devant le stade de Cavani. Les migrants, estimés entre 300 et 500 dans le village de la commune de Mamoudzou, sont priés de quitter les lieux. « C’est une opération de trottoir pour des questions de salubrité », nous informe le sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine, Frédéric Sautron, en s’appuyant sur un arrêté municipal daté du 25 mars pris par le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila.
Les agents de nettoyage et une tractopelle passent derrière pour récupérer les quelques effets dont disposaient les personnes migrantes : cartons, vêtements accrochés au grillage, bâches …. La presse est tenue de rester derrière le périmètre, au profit de l’équipe de communication de la police présente sur les lieux.
La veille les migrants aux abords ont été recensés, afin de permettre prioritairement aux femmes, enfants, personnes malades ou infirmes d’obtenir un logement. « Mais c’est une problématique qui va rester. Il n’y a pas assez d’hébergement pour toutes les personnes qui sont sur le territoire », nous indique le sous-préfet. « On nous a juste dit de prendre nos affaires les plus importantes et de partir », nous raconte, déboussolée, une réfugiée de la République démocratique du Congo.