Depuis le début du mois d’avril, seule la Petite-Terre connaît des cas autochtones de dengue. 19 sont comptabilisés, ce mercredi 24 avril, confirme l’Agence régionale de santé (ARS). Son directeur, Olivier Brahic, insiste sur la prévention et la nécessité de se débarrasser des gîtes larvaires.
En deux semaines depuis le premier cas révélé le 6 avril, ce sont onze cas autochtones de dengue qui ont été détectés à Pamandzi et huit à Labattoir, en Petite-Terre, soit 19 au total, sans aucune hospitalisation pour l’heure. C’est ce que nous informe l’Agence régionale de sante (ARS) représentée par son directeur général, Olivier Brahic et son équipe de lutte antivectorielle, lors d’une conférence de presse à Pamandzi, ce mercredi 24 avril, en présence du directeur adjoint de la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT), Adrien Michon, et de sa première vice-présidente, ainsi que du premier adjoint au maire de Pamandzi, Ibrahim Madi Mdahoma. La dengue, maladie qui se transporte par le biais des piqûres de moustiques, n’a pas été relevée en Grande-Terre.
Cette annonce s’est greffée à une intervention de prévention sur le terrain afin de réaliser du porte-à-porte pour sensibiliser les habitants aux bonnes pratiques en éliminant toutes les eaux stagnantes (il faut recouvrir, retourner ou éviter les potentiels réceptacles d’eau, mettre ses déchets à la poubelle). L’équipe identifie et détruit des gîtes larvaires en pulvérisant une bactérie pour empêcher le développement des larves. Des prélèvements sont aussi effectués et traités en laboratoire pour identifier le ou les porteurs de la maladie.
« On sait que la maladie circule »
25 agents du service de lutte antivectorielle sont mobilisés tous les jours en Petite-Terre et entre 70 et 80 en Grande-Terre purement à titre préventif. En parallèle, une quinzaine de fonctionnaires de la communauté de communes de Petite-Terre a été formée par l’ARS pour passer le message auprès des habitants. La police municipale, aussi avertie, se charge aussi d’avoir un œil attentif.
« On sait que la maladie circule. On a eu une épidémie en 2019/2020 de type 1. Si les personnes qui ont eu ce type 1 et sont contaminées par cette maladie de type 2, les symptômes de la dengue seront plus graves », prévient le responsable du service de lutte antivectorielle, Biar Ibaroussi Amdoul. L’ARS rappelle l’importance de consulter directement un médecin en cas de fièvre et de maux de tête qui sont les premiers symptômes de la dengue.
Olivier Brahic a aussi souligné l’importance d’un « triptyque » pour lutter contre la circulation de la maladie : la population, l’ARS et les collectivités, concernant la politique de ramassage de déchets. « Car, en effet, la présence de déchets en nombre sur le territoire est un facteur d’épidémie. »
Un onzième cas de choléra
Olivier Brahic, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), signale ce mercredi la présence d’un onzième cas de choléra à Mayotte. « D’autres cas sont en cours d’inspection », ajoute-t-il. « Les équipes du centre hospitalier de Mayotte sont prêtes à accueillir régulièrement les suspects et les identifier. » Si le focus n’est spécifiquement pas posé sur la population de demandeurs d’asile présente aux abords du stade de Cavani, à Mamoudzou, il explique que c’est effectivement au niveau des bidonvilles que le risque de choléra se fait le plus présent.
Lorsqu’un cas est détecté, l’équipe de l’ARS investigue le périmètre de l’habitation, vaccine l’entourage et distribue des pacs d’eau. L’eau des rivières et des puits, pouvant être facteur de contamination.