Un des derniers barrages encore en place, celui du carrefour Ngwézi, dans la commune de Chirongui, a été levé jeudi soir. Ce samedi, vers midi, si plus rien de laisse penser qu’une forteresse de barrières se levait sur la route deux jours avant, quelques barragistes sont sur le côté de la chaussée, sous une tonnelle à l’abris de la pluie. « On a levé le barrage car après les échanges avec le préfet, on attend de voir si des actions concrètes vont être mises en place », nous indique l’un d’eux, en train de préparer un barbecue pour les barragistes de Ngwézi, qui seront assez courageux pour affronter la pluie. Sans grandes convictions, les manifestants semblent vouloir laisser sa chance au nouveau préfet, François-Xavier Bieuville. Le barrage levé ne signifie pas la fin de la lutte pour ces derniers. Notre interlocuteur affirme qu’ils seront plusieurs chaque jour, à l’emplacement de l’ancien portail qui barrait le passage, à attendre de voir ce que le gouvernement va mettre en place. Selon les actions entreprises, le barrage pourrait bien réapparaitre. « Si on doit remettre les barrages en place, on aura une nouvelle stratégie », indique le barragiste sans plus de détail.
Plus tard dans l’après-midi, quelques barragistes de Longoni les ont rejoint pour le voulé. Ces derniers suivent la même logique : lever les barrages pour laisser une chance à l’État de faire son travail. « On espère qu’en conséquence, la rentrée sera calme, que les moyens seront mis en place pour que ce soit le cas », indique un des militants venus du Nord, qui redoute ce moment souvent synonyme d’un regain de délinquance. Ce samedi, les différentes personnes présentes ont convenu d’un prochain rendez-vous convivial, le 10 mars au même endroit, autour d’un repas auquel sont conviés tous les barragistes, mais surtout tous les membres de la population qui souhaitent se mobiliser.
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