Safina Soula et d’autres représentants des Forces vives ont appelé le reste du mouvement à la levée des barrages ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse à leur QG devant la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou. Selon les leaders, cette étape est nécessaire pour que l’État puisse travailler concrètement sur ses engagements, même s’ils comprennent les craintes de la population qui aurait souhaité voir des mesures concrètes contre l’insécurité être prises immédiatement. Pour rappel, les barragistes encore présents sur les routes réclament l’état d’urgence sécuritaire.
« À ce stade, notre objectif premier est atteint », stipule Safina Soula en évoquant les engagements pris par le gouvernement pour lutter contre l’insécurité et l’immigration clandestine dans le courrier reçu la semaine dernière. Elle maintient que le mouvement continue, mais sous une autre forme, sans les barrages. « Le combat doit-être mené ensemble dans l’unité », ajoute-t-elle, ne cachant pas la division que subissent les Forces vives.
La crédibilité du mouvement en jeu
« Nous appelons à garder notre unité, c’est elle qui nous a permis d’avoir une porte ouverte auprès du gouvernement », renchérit Sylviane Amavi, une autre représentante présente à la conférence de presse. Face aux engagement du gouvernement, les leaders présents ce jour estiment que les Forces vives doivent tenir la parole qu’ils avaient donnée : lever les barrages en échange d’engagements écrits. Sans cela, ils redoutent une perte de crédibilité du mouvement auprès du gouvernement, alors qu’ils doivent travailler ensemble.
Journaliste à Mayotte depuis septembre 2023. Passionnée par les sujets environnementaux et sociétaux. Aime autant raconter Mayotte par écrit et que par vidéo. Quand je ne suis pas en train d’écrire ou de filmer la nature, vous me trouverez dedans.