Il s’agit de la plus importante saisie de ce type de drogue enregistrée dans l’Océan Indien, selon les services de l’Etat. Mardi 13 février, un navire de la Marine française a intercepté un « boutre », un bateau traditionnel, à environ 130 km au large de Mayotte. Les suspicions des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) se sont avérées juste : plus de 1,6 tonne de drogue de synthèse ont été saisies à bord. Il s’agirait de méthamphétamine, une drogue fabriquée à partir d’ingrédients chimiques et dont le trafic est en plein essor en Asie.
« Cette substance a été immédiatement saisie pour destruction », précise la préfecture de Saint-Denis de la Réunion, déléguée du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer, dans un communiqué. Il faut rappeler que cette saisie intervient peu de temps après une autre opération similaire, en date du 11 janvier, démontrant l’ampleur des flux illicites dans cette zone de l’océan Indien. En effet, à cette date, les vedettes côtières de surveillance maritime (VCSM) basées à Mayotte avaient identifié une embarcation similaire jugée suspecte. Sauf que cette fois l’équipage avait mis feu au navire, à environ 80 km des côtes mahoraises, souhaitant probablement faire disparaître la cargaison illicite.
« En luttant contre ces activités, les moyens concourant à l’action de l’État en mer viennent porter un coup important aux organisations criminelles transnationales présentes dans la zone qui profitent de ces économies informelles et de l’instabilité générée pour étendre leur influence », estime la préfecture de la Réunion.
En 2023, ce sont près de 5 tonnes de stupéfiants qui ont été saisis en mer dans la zone sud océan Indien, dans le cadre des opérations menées avec la Combined Task Force 150 par la France et ses alliés dans la lutte contre le narcotrafic.
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