Ce vendredi 24 octobre, à 14h30, aura lieu à la salle de cinéma de Mamoudzou la présentation des résultats d'une étude de diagnostic et de propositions sur les besoins en matière d'emploi, de compétences et de formation à Mayotte. Cette étude, confiée au cabinet Amnyos par l'agence Opcalia Agefome Mayotte, a été entreprise fin 2007, à la suite de la signature de la convention de partenariat entre la feue Agefome et Opcalia. Kadafi Attoumani, directeur de l'agence, explique que "lors de ce partenariat, la priorité a été de savoir quels étaient les besoins de Mayotte. Nous ne disposions que d'une enquête Ipsos sur les assurances chômage mais, en termes de compétence, rien n'avait été fait. Nous n'avions pas de vue d'ensemble des besoins en matière d'emploi. C'est la première étude de ce genre sur l'île". En effet, c'est une étude nécessaire pour cette agence dont le but est "d'aider les salariés à monter en compétence" par le biais du "1% formation" collecté auprès des entreprises. 

L'agence récupère cet argent pour ensuite le redistribuer aux entreprises pour des formations lorsqu'elle le juge opportun. "C'est justement ce type d'étude qui va permettre de comprendre quels sont les besoins", explique le directeur. "On pourra apporter une réponse plus efficace si on connaît les besoins du territoire". "Nous indiquerons vendredi les tendances lourdes par grands secteurs d'activités lors de la présentation et du débat qui suivra. Nous avons fait une analyse d'ensemble et une analyse sectorielle. Sept grands secteurs ont été passé en revue : le BTP et les travaux publics, le commerce et la grande distribution, l'artisanat (comprenant le tourisme, l'hôtellerie et la restauration), les services aux entreprises, aux personnes, le secteur primaire (pêche et agriculture) et, pour finir, le secteur automobile."

Grâce à cette analyse, il sera possible de "voir comment s'articulent ces besoins avec l'offre de formation dont on dispose sur l'île". C'est donc une étude importante, "la première pierre qui va nous aider à mieux comprendre le territoire.", car même si depuis 2005, le nombre de salariés accompagnés est passé de 650 à 2400, "la formation a un rôle essentiel dans les années qui viennent puisque la compétitivité de Mayotte dépendra du niveau de compétence des salariés." Pour finir, Kadafi Attoumani insiste sur le fait que "nous sommes dans un environnement mondialisé au sein duquel Mayotte doit avoir sa place". De nombreux intervenants sont attendus pour débattre sur le sujet vendredi.