Valoriser les bons élèves avec « Questions pour une école championne »

Les deux premiers matchs de « Questions pour une école championne » se sont déroulés ce mercredi, au collège Kawéni 2, à Mamoudzou. Cette compétition de connaissances dans le domaine des sciences s’étalera sur plusieurs mois entre quatre collèges de Mamoudzou.

Les élèves de cinquième des collèges de M’gombani et de Kawéni 2 à Mamoudzou ont pu tester leurs connaissances scientifiques ce mercredi lors de la première session de la compétition « Questions pour une école championne ». Pour la deuxième année consécutive, les professeurs de physiquechimie du collège K2, Mame Birame Niakh et Abdourahmane Thiam, ont organisé cet événement qui opposera les collèges publics K1, K2, celui de M’gombani et le collège privé les Flamboyants. « Chaque collège a sélectionné ses meilleurs élèves de 5ème en sciences et qui étaient volontaires pour participer. Chaque établissement a quatre équipes de quatre élèves qui vont s’affronter lors de différents matchs jusqu’à la finale en juin », déroule Mame Birame Niakh. Une évolution par rapport à l’année dernière, la première édition ayant opposé seulement les collèges K1 et K2.

« Comment appelle-t-on l’eau à l’état gazeux ? »

Les deux premiers matchs ont ouvert la compétition ce mercredi après-midi dans le CDI du collège K2. Les adolescents doivent cumuler le plus de points possible au cours de quatre épreuves. Un quizz théorique, animé ce jour-là par Natacha, une élève de seconde du lycée des Lumières, ouvre les hostilités dans la bonne humeur. « Comment appelle-t-on l’eau à l’état gazeux ? », « À quelle famille de matière appartient celle qui a permis de faire ce gilet en coton ? », « Qu’est-ce qui peut accélérer la fusion de l’eau à l’état solide ? »… Autant de questions qui s’enchaînent pour les deux équipes, qui ont eu deux semaines pour préparer les thèmes abordés.

Vient l’épreuve du questionnaire à choix multiple (QCM) que chaque équipe effectue sur une tablette. Puis, sous le regard du public venu de différentes écoles primaires, les groupes de M’gombani et de K2 effectuent une expérience scientifique afin de répondre à un problème posé. « Lequel du sel ou du sucre est le plus soluble ? » pour le premier match. « Quels matériaux conduisent l’électricité ? » pour le deuxième. Enfin, un questionnaire interactif sur le thème du développement durable avec l’application Kahoot, qui permet de voir en direct les réponses des compétiteurs sur un écran projeté pour le public.

« C’était bien, on a appris des choses »

Tout cela se déroule sous la supervision des deux professeurs à l’origine du projet et d’un jury composé d’élèves de seconde du lycée des Lumières. Ce jour-là, c’est le collège K2 qui remporte les deux matchs. Mais les qualifications sont loin d’être finies : il faudra encore compter quatorze matchs avant les quarts de finale. Et ce sont les points cumulés par chaque collège au fil du tournoi qui comptent.

« La compétition s’est très bien passée, je me suis sentie à l’aise parce que j’étais avec mes amis », déclare Anziza Adani, élève de cinquième au collège K2, à l’issue de la victoire de son équipe. « C’était bien, on a appris des choses. On a utilisé les connaissances qu’on avait déjà pour essayer de gagner. C’était une bonne compétition avec deux bons collèges », résume de son côté Mayane Ayouba, membre d’une des équipes de M’gombani, avec fair play.

Il tenait à cœur à Abdourahmane Thiam de proposer un projet aux bons élèves : « On fait des projets aussi pour les élèves qui ont plus de difficultés, comme le club de sciences. Mais c’est important qu’on mette en valeur les bons élèves et qu’on leur propose des projets pour s’améliorer encore, pour qu’ils aient de nouveaux défis ». Ce dernier a l’espoir de pouvoir faire un jour évoluer « Questions pour une école championne » en compétition académique.

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