« Aujourd’hui, la colère a pris une autre dimension », assène la CGT Educ’Action dans un nouveau communiqué mercredi, non satisfait de l’attitude du préfet à déclarer que la liberté de circuler est rétablie. Un discours « à mille lieues des attentes de la population et des collèges qui se sont mobilisés aux collèges de Passamaïnty et de Tsingoni ». Le syndicat annonce rejoindre les rangs de la journée de grève nationale prévue jeudi 1er février pour améliorer les conditions de vie, de travail et d’apprentissage à Mayotte. Il appelle tout le personnel de l’éducation nationale à faire grève.
« Toujours dernière des classements, de moins en moins attractive, l’académie de Mayotte reste la moins bien dotée de toutes les académies en investissement par élève », peut-on lire. Le collectif dénonce : des milliers d’élèves non-scolarisés, d’autres en attente de prise en charge adaptée en structure ou en dispositif spécialisé, les manques de postes d’accompagnants type AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), AVS (auxiliaires de vie scolaire) ou encore psychologues, les manques de personnel et de moyens dans les services sociaux et éducatifs et le manque de moyens « criants » humains et matériels « ne permettant pas une prise en charge des jeunes sous mains de Justice à la hauteur des enjeux du département ». Autant « d’injustices » qui « créent des situations de souffrance et de tension ».
« Ouvrir une école aujourd’hui, c’est fermer une prison dans vingt ans », écrit la CGT Éduc’action, soutenue par la CGT PJJ (protection judiciaire de la jeunesse).
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.