« Aucun blocage ne sera toléré » annonce la préfecture de Mayotte

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Les gendarmes procèdent à la levée des barrages, comme ici à Coconi, ce samedi, en fin de matinée.

Le ton se durcit, ce samedi. La veille, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a demandé « la levée immédiate des barrages » qui paralysent Mayotte depuis le début de la semaine. Si la situation s’est d’abord cristallisée autour du stade de Cavani où un camp de migrants d’Afrique continentale est installé depuis des mois, des barrages ont émergé aux quatre coins de l’île sur fond d’exaspération vis-à-vis de l’insécurité et de l’immigration. Le préfet, qui a défendu son bilan dans une lettre adressée aux maires, ne compte plus se faire dicter sa conduite par des collectifs qui ont boycotté la réunion de ce vendredi après-midi.

Désormais, ce samedi, dans un communiqué, il prévient qu’« aucun barrage ne sera toléré ». « Les forces de sécurité intérieure ont dès 6h ce matin procédé à la levée de ceux-ci. Ainsi, la RN 1 qui dessert le nord de Koungou à M’tsamboro, la CD 2 qui dessert le centre de Mamoudzou à Combani, la CD 5 de Sada à Chirongui et les RN 2 et RN 3 qui desservent le sud de Mamoudzou à M’zouazia, sont désormais libérées », détaille la préfecture, qui fait remarquer que ces opérations « se sont déroulées sans emploi de la force ». C’était le cas, par exemple, à Coconi, vers 11h30 (photo).

Ainsi, supermarchés, pharmacies, dispensaires, distributeurs de billets et stations-service sont de nouveau approvisionnés. « Les services de l’État seront présents autant que nécessaire pour que tous les réapprovisionnements et les accès aux soins et aux services puissent se faire sereinement, dans le cadre du respect des lois de la République », avertit la préfecture, ajoutant que « la vie économique, sociale, locale reprend son cours » et que « le préfet et le procureur de la République suivent la situation en temps réel ».