[VIDEO ]Voix des Outre-mer : Dans les coulisses du concours avant la finale mahoraise

Le chant lyrique viendra bercer le public de la finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer, ce samedi, à Mamoudzou. Mais pour ce faire, les six candidats doivent d’abord répéter. Sous les conseils de Fabrice di Falco, ils échauffent leur voix depuis samedi dernier.

« Tout le monde a une voix cachée. » C’est la philosophie du concours Voix des Outre-mer, dont la finale mahoraise se tient ce samedi, à 19h, place de la République à Mamoudzou (gratuit). Une philosophie qui colle parfaitement au profil de Boun, passionné de football aux Abeilles de M’tsamboro et employé à la Société mahoraise des eaux (SMAE), qui a commencé le chant classique il n’y a que quelques mois. « J’ai commencé à chanter du reggae avec un ami. J’ai vu l’annonce des candidatures pour le concours, et je me suis dit pourquoi pas », décrit simplement le jeune homme, coiffé d’une casquette à l’envers, comme s’amuse à le souligner Fabrice di Falco, chanteur d’opéra et président de la Voix des Outre-mer.

La voix lyrique de Boun fut une révélation. Lorsqu’on l’entend chanter en italien, on a l’impression qu’il s’exerce depuis plusieurs années. Et c’est bien pour s’exercer que les six candidats à la finale mahoraise du concours sont réunis ce mercredi, comme depuis samedi dernier. Ce jour-là, ils répètent leurs morceaux au Mahaba Club, à Mamoudzou, accompagnés au piano et à la guitare.

On retrouve par exemple Samuel Maoulana, participant de la précédente édition, ou encore les gagnants de la finale de l’année dernière à Mayotte, Lollia Aiiaoui et Antone Boinali, s’entrainant à chanter « Avec la garde montante », tiré de l’opéra « Carmen » de Georges Bizet, comme de bons petits soldats sous les ordres de Fabrice di Falco, qui voyage actuellement de DOM en TOM pour coacher vocalement les différents candidats. « Nous formons une vraie famille, ils ont tous fait beaucoup de progrès en une semaine, je suis confiant pour la finale », déclare-t-il.

Un coaching particulier à Mayotte

Les candidats de Mayotte bénéficient d’un accompagnement plus poussé par les organisateurs du concours que les autres territoires. En effet, les candidats ont déjà eu une session d’entraînement similaire en septembre et sont régulièrement coachés par visioconférence. Cela s’explique simplement. « On fait cela car il n’y a pas encore de conservatoire à Mayotte, ni d’école pour pratiquer le chant classique, contrairement à ce qu’on peut trouver en Guyane par exemple. Dans les autres territoires d’Outre-mer, les candidats ont les structures pour s’entraîner », justifie Julien Leleu, président de l’association Les Contres-courants, qui s’occupe, entre autres, de la production du concours.

Samedi, les finalistes présenteront des morceaux en solo, et chanterons également tous ensemble une berceuse mahoraise, adaptée au chant classique par Bob Mursala, le guitariste pour l’occasion.

Les candidats seront jugés sur leur voix, mais pas que. La prononciation ou encore la présence scénique seront prises en compte. À la fin, il n’en restera qu’un, qui s’envolera pour la grande finale à l’Opéra de Paris, le 23 février 2024.

Samedi 18 novembre, 19h, parvis de la place de la République, à Mamoudzou, sixième finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer. Gratuit. Réservations sur www.voixdesoutremer.com

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