Succédant à Hakim Ali Saïd, Toufaïli Andjilani est maintenant aux commandes de la télévision publique Mayotte La 1ère. L’installation officielle du ré s’est déroulée, mardi après-midi, en présence de Sylvie Gengoul, la directrice du pôle outre-mer à France Télévision. C’est un personnel déterminé et très renforcé par cette nomination d’un enfant du pays qui s’apprête à relever les nouveaux défis qui se posent à la station locale. Une place encore plus grande sera accordée à l’actualité mahoraise sous tous les angles à travers la nouvelle ligne éditoriale.
Flash Infos : Quel est votre sentiment après votre nomination ?
Toufaïli Andjilani : Je dirai d’abord que je ne m’attendais pas à prendre une telle responsabilité tout de suite. Je me destinais à un autre projet au niveau de l’information, où il s’agissait de chapeauter une réforme en cours au niveau du réseau. Et donc je me projetais à prendre la direction du contenu de l’info pour poursuivre le travail que j’ai mis en place à la rédaction. C’était donc inattendu pour moi ! Effectivement, ça m’inspire, je pense que c’est beaucoup de responsabilités qui élargissent mon périmètre d’action. Aujourd’hui, je ne suis plus que le chef des journalistes, je suis le chef de tout le personnel et je représente une institution au niveau local. La population attend beaucoup de Mayotte La 1ère, je mesure la responsabilité de cette tâche et la charge de la fonction. Mais je trouve que c’est un bon challenge avec tout ce qu’on vit ici sur le territoire, tous les défis qui nous attendent, je pense que c’est ma manière à moi d’être utile pour mon île.
F.I. : Quelles sont les missions qui vous animent désormais ?
T.A. : Jusqu’à présent, je m’occupais de l’information, désormais, je m’occupe de l’ensemble des services, autrement dit, beaucoup de métiers différents. Il me faut donc prendre la mesure de tout ce champ d’action, il y a les ressources humaines (RH), les programmes, la technique, le personnel. Par conséquent, je dirai que c’est un nouveau métier pour moi. Je vais apprendre à m’imprégner de toutes ces responsabilités, à comprendre le fonctionnement des autres services, mais je ne suis pas là pour faire le travail des chefs de service. Mon rôle est plutôt managérial pour créer un collectif de travail, parce que je le dis et le répète, c’est seulement en jouant collectif que nous réussirons à atteindre les objectifs que nous nous fixons.
F.I : À quels défis Mayotte La 1ère doit faire face dans les années à venir ?
T.A. : Bien avant même d’être nommé à ce poste, j’ai annoncé à ma directrice que le projet en matière d’information est de faire participer Mayotte La 1ère à l’attractivité du territoire. Il faut reconnaître que la réalité locale est actuellement très dure, la situation est très compliquée, la vie est difficile, mais on a également besoin de montrer qu’il y a positif à côté de cela, des talents, des jeunes qui portent des initiatives, un magnifique lagon et beaucoup d’autres choses formidables. Il n’y a qu’une seule facette de Mayotte, il nous faut donc montrer les autres facettes de notre île. Je pense en réalité que nous avons un peu échoué en n’exposant pas suffisamment la facette positive d’une Mayotte qui gagne.