Crise de l’eau : Des captages d’eau illégaux détruits à Bouyouni

Une opération de destruction de six captages d’eau illégaux s’est déroulée, ce mardi matin, dans la forêt en hauteur du village de Bouyouni. Ces démolitions, menées dans le cadre de la mission inter services de l’eau et de la nature (Misen), permettront de rétablir l’écoulement de l’eau.

Six captages d’eau illégaux, installés à l’abri des regards, ont été détruits ce mardi matin aux abords de la rivière Bouyouni. Découverts par des agents de l’unité de la police de l’eau et de l’environnement de la Dealm (Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte), ces captages permettaient l’alimentation et l’irrigation de cultures agricoles. Ces derniers étaient installés sur des affluents de la rivière, propriété du domaine public fluvial du conseil départemental de Mayotte. Un ciblage des cours d’eau où des captages d’eau potable sont présents a été mené pour « trouver tous les prélèvements non autorisés », explique Jean-François Le Roux, chef de service environnement, préventions des risques à la Dealm.

Préserver la ressource

La rivière Bouyouni est une ressource non négligeable en termes d’apport en eau potable. « Nous intervenons sur les cours d’eau importants en priorité », admet le chef de service. Afin de mener cette opération, des équipes de la Dealm, du conseil départemental de Mayotte, et de l’Office français de la biodiversité étaient réunies, représentant une quarantaine de personnes, dont les gendarmes présents pour assurer la sécurité de l’intervention. Dans cette « situation extrême où on recherche la moindre goutte d’eau », ces destructions permettent de préserver les captages d’eau et ainsi, gérer la ressource en eau.

Rendre l’eau à la rivière

Ces captages installés dans l’illégalité avaient pour vocation d’arroser les cultures installées plus loin. Le premier micro-barrage démoli retenait de l’eau qui allait en irrigation et n’alimentait donc plus la rivière Bouyouni. L’objectif de ces destructions est donc « de récupérer l’eau qui était détournée pour la rendre à la rivière », complète Jean-François Le Roux. En plus des ouvrages, les tuyauteries sont-elles aussi démolies. Pour cela, les équipes utilisaient masses, perforateurs, disqueuses ou tronçonneuses. Organisées dans le cadre de la mission inter services de l’eau et de la nature (Misen) de Mayotte, visant à détruire des captages illégaux en rivière et lutter contre les pollutions de l’eau, ces actions de destructions continueront dans les semaines à venir, car « la moindre goutte d’eau compte », concède le chef de service.

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