Le procureur de la République a adressé un communiqué à la presse hier afin de faire toute la lumière sur une récente affaire impliquant un policier qui a utilisé une arme de type flashball en dehors de ses heures de services. Il a voulu régler un différend avec un individu avant que la dispute ne dérape.
Le samedi 21 octobre 2017, la compagne d’un agent de la PAF, promenait le chien de la famille, un dalmatien, sur petite-terre à Mayotte. D’après ses dires, elle était prise à partie près de chez elle par un passant sur qui l’animal avait aboyé. Le passant concerné l’insultait et menaçait de tuer son chien au moyen d’une arme à feu. Aucun enfant n’était présent.
Elle rentrait chez elle et informait son compagnon des faits. Celui-ci se dirigeait dans sa chambre et se saisissait d’une arme Gomme-Cogne chargée de deux cartouches.
Il sortait de chez lui et allait à la rencontre de l’individu. Il n’est pas contesté qu’il hélait la personne, qui se retournait et venait à sa rencontre. Le policier admettait avoir immédiatement donné un coup à l’individu qui lui demandait de lui dire bonjour avant toute chose. La nature du coup est contestée. La victime dit avoir été frappée avec la crosse de l’arme. Le policier parle d’un coup de poing.
En toutes hypothèses, le crâne de la victime saignait et cette dernière enlevait son t-shirt pour éponger le sang. Il n’est pas contesté que la tension était alors assez faible entre les deux individus malgré l’usage de violence du policier. Pendant qu’ils discutaient, le frère de la personne frappée arrivait et venait à leur rencontre. Deux autres jeunes du quartier s’approchaient de la scène. Les versions divergent sur le point de savoir quelles violences ont été commises en premier.
La personne frappée indique avoir tenté de prendre l’arme du policier. Celui-ci le repoussait alors et dégainait. Il faisait feu immédiatement, à deux reprises et le touchait ainsi que son frère. Des jets de cailloux commençaient alors contre le policier, y compris par le premier individu. Le policier indique avoir reçu des projectiles avant de faire feu. Il était certain de n’avoir touché personne.
Cependant l’enquête a démontré que deux des individus avaient été atteints par au moins un projectile chacun. Par ailleurs la plaie que présente le premier sur le crâne apparaît difficilement compatible avec un coup de poing (plaie nette et légèrement circulaire, sur le haut du front). Les autres témoins n’ont pas souhaité être entendus et n’ont pas été retrouvés malgré les recherches intenses de la gendarmerie. Le policier a été brièvement placé en garde à vue et l’arme saisie. Il est poursuivi devant le tribunal correctionnel le 3 avril 2018 à 8h.
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