Le ministre comorien des Sports, Djaanfar Salim, a laissé entendre qu’une partie des épreuves des Jeux des Iles de l’océan Indien pourrait se dérouler à Mayotte en 2027. Une main tendue qui est vécue comme un affront par les Mahorais qui souhaitaient accueillir seul l’événement et qui ne peuvent toujours pas défiler avec le drapeau français ou chanter leur hymne. Député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine a répondu par une fin de non-recevoir via un communiqué.
« A pleine ont-ils obtenu l’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien de 2027 (JIOI 2027) aux Comores que les autorités de ce pays voisin se livrent à une provocation en manifestant leur volonté d’organiser les épreuves partiellement à Mayotte, département français. L’Union des Comores étant composée de trois îles, j’invite les autorités comoriennes à favoriser la cohésion particulièrement fragile de leur pays en organisant les JIOI 2027 tant en Grande Comore que dans les îles comoriennes d’Anjouan et de Mohéli. L’intégration d’Anjouan et de Mohéli dans les politiques dictées par Moroni seraient assurément un premier pas vers la stabilité et le développement économique et social de cet État failli.
D’autre part, en continuant de fouler aux pieds le choix historique, depuis près de 200 ans, des Mahorais d’être Français et en poursuivant leurs velléités, elles aussi historiques, de coloniser Mayotte et les Mahorais, les autorités de ce pays entravent toute possibilité d’un développement régional harmonieux, aux détriments de leurs voisins, mais également de leurs propres populations qui sont obligées de fuir leur terre natale et de quémander la nationalité française et les aides internationales pour espérer survivre.
« Mettre fin au double jeu »
Par voie de conséquence, je demande à la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères [N.D.L.R. Catherine Colonna] de diriger son administration : – en mettant fin au double jeu permanent de ses subordonnés qui, tout en affichant publiquement un soutien à l’organisation des JIOI par Mayotte, défendent sous la table depuis des années une organisation conjointe des JIOI aux Comores et à Mayotte. Le dernier exemple de cette duplicité a été l’absence regrettable de tout appui de notre diplomatie à la candidature de Mayotte pour l’organisation des JIOI 2027 lors de la récente décision prise, il y a quelques jours à Madagascar, et lors de laquelle les Comores ont finalement pu obtenir l’organisation des JIOI 2027 malgré elle absente de programmation crédible de construction des infrastructures nécessaires à l’organisation de cette compétition sportive internationale ; -subordonnant tout appui français aux Comores pour l’organisation des JIOI 2027 à une répartition équitable des épreuves sur les trois îles de l’Union des Comores ; – convoquant sans délai le comité de pilotage du plan d’action pour la reconnaissance internationale de l’appartenance de Mayotte à la France arrêté avec ses services le 18 septembre 2020. »