Ce mardi, la communauté de communes de Petite-Terre a signé son contrat de relance et de transition écologique (CRTE). Cet engagement commun de l’État et de l’intercommunalité permet d’apporter des réponses concrètes aux besoins, tout en contribuant aux objectifs environnementaux, économiques et sociaux du territoire. Pour Petite-Terre, ce contrat représente un coût global de 252 millions d’euros.
Le contrat de relance et de transition écologique (CRTE) porté par la communauté de communes de Petite-Terre s’appuie sur le projet du territoire. Pour sa réalisation, trois axes de développement ont été retenus. « Le plan d’action que nous avons choisi et que signons ce jour est la traduction du projet du territoire, qui se décline en actions de la collectivité et des acteurs territoriaux », explique le président de la communauté de communes de Petite-Terre et maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd « S2O » Omar Oili.
Pourquoi s’engager dans un CRTE ?
La stratégie globale du contrat de relance et de transition écologique conclut entre la communauté de communes de Petite-Terre, les deux communes – Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi – et l’État, s’inscrit dans un contexte général de développement du territoire. Il y a bientôt deux ans, en octobre 2021, un protocole d’engagement avait été signé, mais ce n’est que maintenant que le CRTE est conclu. Un temps nécessaire pour permettre à l’intercommunalité de se concentrer sur les projets réalisables. Cet engagement contractuel est « le travail d’un territoire, un document de projet », qui pourra aborder des sujets de l’emploi, du tourisme, de l’équipement ou encore de la mobilité et de les regrouper « à l’intérieur d’un document unique », résume Thierry Suquet, préfet de Mayotte. Pour le président de l’intercommunalité, la conclusion de ce contrat conduira au fait que « la Petite-Terre d’ici dix ans, ce sera la petite pépite de Mayotte ».
Ce projet de territoire partagé à l’échelle intercommunale, donne des perspectives et engage des actions concrètes pour la vie quotidienne, dans une démarche environnementale. Le coût d’investissement de ce contrat est fixé à 252 millions d’euros et étend sa programmation de 2023 à 2026. « On a tout regroupé, on a des projets qui sont matures et qui sont prêts à être financés. Ça peut être des projets qui valent quelques centaines de milliers d’euros, jusqu’à des projets structurants », explique le préfet. Le CRTE fraichement signé, intègre quatre contrats et programme de l’État, notamment les projets portés par le Contrat de convergence et de transformation de Mayotte (prolongé jusqu’en 2023), le programme Action cœur de ville ou encore le projet de NPRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain).
Désenclaver le territoire
Au sein de ce CRTE, trois axes ont été retenus. Le premier est d’offrir aux habitants de Petite-Terre un accès à tous les services de base, « compatibles avec le statut d’un département français », précise le président de l’intercommunalité. Cela se traduira par l’amélioration de la qualité du parc de logement ou encore au travers de la résorption de l’habitat indigne. Le deuxième axe sera de favoriser la création d’emplois, au travers d’un développement économique raisonné et respectueux de l’environnement. Les objectifs sont au nombre de quatre : proposer une offre de formation en adéquation avec l’offre d’emploi, désenclaver Petite-Terre, renforcer son rôle de porte d’entrée de l’archipel et mettre en place les conditions pour un tourisme écoresponsable.
Le troisième sera de garantir aux habitants de Petite-Terre, un cadre de vie harmonieux avec une qualité environnementale et une préservation de la biodiversité. Concrètement, les premiers travaux qui seront lancés portent sur le projet de désenclavement du quartier de la Vigie. « Ça fait longtemps qu’on en parle, et nous venons de signer le marché », reconnait « S2O ». Les travaux vont commencer d’ici deux mois. L’année 2024 sera rythmée par le chantier lié à la réalisation de pistes cyclables. A terme, l’objectif est de faire de Petite-Terre, « un endroit où les gens ont envie de marche, de bouger, de faire du vélo en tout sécurité », admet Saïd Omar Oili. La globalité des projets inscrits dans ce contrat de relance seront réalisés selon la programmation définie.