Les tout nouveaux trophées du Tourisme, organisés par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) le samedi 9 septembre, récompensent ceux qui participent à faire de l’île aux parfums une jolie carte postale. Avant la clôture des votes sur le site dédié à l’événement, le vendredi 1er septembre, vous pouvez déterminer qui sera le lauréat du prix du lagon.
Lagon Maore
Investi dans la cause écologique, le club de plongée Lagon Maore ne fait pas qu’emmener ses clients sur les plus beaux spots de plongée de l’île. Situé sur la magnifique plage de N’gouja et intégré à l’écolodge du Jardin Maore, il prône le respect de l’environnement et la préservation de la biodiversité. Car le plus important pour l’équipe est le respect du lieu. Elle effectue d’ailleurs avec des bénévoles, le suivi des tortues marines qui viennent sur le site. Les équipes enregistrent leur développement et les déplacements par exemple. Elles ont notamment, dans leur quête de protection de l’environnement, fait un partenariat avec la communauté de communes du sud pour mettre en place un ramassage de déchets. Le site a également posé des panneaux photovoltaïques et dispose de propre station d’épuration. « Nous essayons d’être le plus exemplaire possible », affirme Karim Kardous, directeur du Jardin Maore. Le club de plongée a pour projet d’acquérir un bateau qui fonctionnera à l’énergie solaire et qui possède quarante-cinq places. Des équipes motivées, soucieuses de préserver l’extraordinaire site de N’gouja, sont au travail toute l’année, pour s’assurer de la protection de la biodiversité.
Mayotte Explo
Le si beau lagon de Mayotte voit très fréquemment passer les catamarans de Mayotte Explo pour des excursions maritimes. Pendant ces sorties, l’équipage n’hésite pas à sensibiliser ses clients sur la préservation du lagon. Créée en 2020 en pleine crise du Covid, ce prestataire nautique a à cœur de protéger et préserver le si beau lagon de l’île aux parfums, car selon eux, « le lagon, c’est le futur ». Cette merveille révèle une nature encore très sauvage et préservée, qu’il s’agisse des plages, des îlots inhabités ou de la richesse sous-marine exceptionnelle (poissons tropicaux multicolores, tortues, dauphins, baleines et bien d’autres…) Lors des expéditions, l’équipe indique les bons gestes à adopter et sensibilise son public. « On leur dit, par exemple, de ne pas mettre les pieds sur les coraux quand ils vont nager. Pareil quand on pose l’ancre, on fait attention à l’endroit où on la met afin d’éviter les coraux, et on utilise en priorité les bouées déjà sur place », confie le responsable. Les coraux mettent dix ans pour se reconstruire, et malheureusement, beaucoup de destructions sont observées dans tout le lagon. La sensibilisation est donc essentielle. Poru cela, Mayotte Explo a organisé des sorties avec des élèves. Trois croisières ont déjà été planifiées avec une école en Petite-Terre pour faire des échantillons de bioplastiques dans l’eau, l’expérience sera réitérée dans les années à venir.
Oulanga na Nyamba
Protection, sensibilisation, l’association Oulanga na Nyamba est présente sur tous les fronts à Mayotte. Sa principale activité est de protéger le lagon et les tortues qui y vivent. De 2018 à 2020, la structure s’est positionnée comme acteur majeur de la préservation des tortues marines à l’échelle régionale. Elle anime le volet mahorais du Plan National d’Action (PNA) en faveur des tortues marines du sud-ouest de l’océan Indien. Celui-ci est mis en place, essentiellement pour coordonner, mutualiser et valoriser de nombreuses actions et initiatives de protection, de sensibilisation, de prévention du si beau lagon de Mayotte. Et tout cela passe par des actions qui permettent de réduire les menaces. Dans cette optique, des équipes du collectif sont présentes sur les plages pour prévenir le braconnage des tortues venant pondre. Des campagnes de nettoyage des déchets dans les habitats naturels sont organisées avec les nombreux partenaires de l’association. De plus, l’association organise des sorties pour observer les pontes des tortues. Cette activité se fait dans le plus grand respect des populations de tortues présentes sur les plages. Ayant pour projet de construire un centre de soins pour les tortues marines de Mayotte, l’équipe partage son expérience, sa passion lors d’interventions auprès de divers publics (associations, communes, écoles…).
Association Mangrove Environnement
C’est en 2015 que l’Association Mangrove Environnement (AME) a été créée. Elle a pour but de préserver la mangrove et l’environnement dans son ensemble. « Nous avons créé cette association pour la préservation et la protection de la mangrove. Nous y plantons des palétuviers et nous la nettoyons. C’est une barrière naturelle pour l’île, elle est une réserve de poissons, elle protège la biodiversité de l’île. Elle nous est essentielle, elle est comme magique quand on y rentre, on est en paix », assure le responsable. Les membres de l’association transmettent avec dévouement leur passion pour l’environnement aux plus jeunes. Des journées de sensibilisation sont parfois organisées avec les centres de loisirs, les écoles ou même le grand public. Ils effectuent également des sorties en kayak. Très prisées, elles permettent au public de naviguer à travers la mangrove et de pouvoir l’admirer de près. Et c’est un moyen pour l’association de s’autofinancer et par la suite de planter les palétuviers dans la mangrove. Dans le futur, elle aimerait créer une base de kayak mobile, un plan de développement est déjà en réflexion avec une association de la Réunion.
Rand O palma
Rand O palma, une jeune entreprise créée en juin 2022, propose une activité inédite : faire de la randonnée palmée. Une pratique peu connue qui consiste à faire de la plongée avec un mini-moteur. Ainsi, la société veut « passer par la démocratisation de la randonnée palmée pour sensibiliser les gens ». Outre cette activité, le public peut également pratiquer des sorties bateau et PMT (palme, masque et tuba). Pour l’instant, cette toute nouvelle entreprise n’a aucun employé. Elle espère cependant pouvoir s’étendre et concrétiser de futurs projets. Un de ses souhaits est de sensibiliser le public, des écoles, aux dégradations du lagon. « Il faut savoir que tout ce que l’on jette finit dans le lagon. J’ai moi-même constaté le blanchiment des coraux. Il faut montrer aux acteurs de demain comment agir pour la préservation de notre lagon », estime Mahadali-Halifa Massoundi, qui alerte sur les conséquences du réchauffement climatique dans le lagon mahorais. Il y voit un vrai danger pour la biodiversité sous-marine. La jeune société aimerait engager des projets de nettoyage du lagon et agir en partenariat avec des associations qui luttent pour la préservation de l’environnement. « C’est très important pour nous », rappelle le Mahorais.