Ancien maire de Tsingoni (de 2008 à 2014), Ibrahim Boinahéry ne peut plus siéger au conseil municipal de la commune. Un arrêté préfectoral du 3 août le déclare « démissionnaire d’office de ses fonctions de conseiller municipal de la commune de Tsingoni et de son mandat de conseiller communautaire de la communauté de communes du Centre-Ouest ». Cette décision survient deux mois après la condamnation de l’élu à douze mois de prison avec sursis, une amende de 30.000 euros et une peine d’inéligibilité de trois ans pour délit de favoritisme et corruption active. En 2011, il avait attribué un important marché public à un entrepreneur local en échange de travaux de terrassement sur sa propriété et d’une enveloppe de 10.000 euros.
La démission de Monsieur Boinahéry (arrivé deuxième de l’élection municipale de 2020 avec 32,75% des voix) a la particularité d’être effective la même année que celle de son grand rival, Bacar Mohamed. Celui qui a été maire de 2014 à 2023 a lui aussi été condamné, le 9 mai 2023, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Des marchés publics de la ville passés sans appel d’offres et la vente d’un terrain communal à quatre acheteurs dont sa fille à des prix dérisoires (trois euros le mètre carré) lui étaient reprochés.
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