Vendredi, en début d’après-midi, une partie de l’aéroport de Pamandzi a du être évacuée en raison d’un sac suspect au niveau du restaurant. Malgré de multiples appels à destination des voyageurs, personne n’est en effet venu chercher le sac.
Étant donné que le service de déminage de Mayotte est mutualisé avec celui de La Réunion, via le groupe régional d’intervention Nedex (neutralisation, enlèvement et destruction d’explosifs), il n’y a pas de démineurs sur place. L’île au lagon ne dispose pas non plus d’outils nécessaires à l’identification des colis suspects comme les chiens détecteurs d’explosifs ou un appareil à rayon x portable. « La procédure aurait voulu que l’on fasse venir un démineur de La Réunion », affirme une source proche du dossier. Mais Florence Gilbert-Bezard, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet, a pris la décision d’ouvrir elle-même le sac. Découvrant qu’il ne s’agissait que d’un sac oublié par un voyageur, elle a mis fin au dispositif de sécurité.
« La sous-préfète a pris des risques pour elle-même et pour l’infrastructure de l’aéroport », reprend cette source. « Comme l’activité est assez calme à l’aéroport le vendredi après-midi, le maintien du dispositif de sécurité n’aurait pas eu beaucoup de conséquences. Elle aurait très bien pu attendre la venue d’un démineur de La Réunion demain matin. Il faut vraiment que Mayotte se dote de son propre service de déminage. » La préfecture indique à ce titre qu’elle a engagé un travail avec le service de sécurité civile (fonction régalienne de l’État) pour qu’un démineur soit implanté sur le territoire. Elle ajoute qu’un maître-chien spécialisé en détection d’explosifs « devrait arriver rapidement, constituant la première pierre du service de déminage ».
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