Des employés de l’entreprise du BTP Colas et sa filiale ETPC sont en grève depuis hier. Ils ont bloqué entre midi et 14h la route nationale afin de faire parler de leur mouvement et de leurs revendications. Ils réclament notamment 300 € de hausse de salaire mensuel par salarié.
Une semaine après une première “journée morte”, environ 90 salariés de salariés de la société Colas (l’entreprise compte 528 employés) se sont mis en grève illimitée depuis hier pour réclamer une amélioration de leurs conditions salariales et de nouveaux avantages. Comme en 2015, les grévistes ont bloqué la route nationale qui traverse Kaweni provoquant ainsi d’importants embouteillages pendant environ deux heures à la pause de midi. Des files d’automobiles se sont retrouvées à l’arrêt jusque dans les rues de Mamoudzou. Après négociations avec les forces de l’ordre, les manifestants ont fini par rouvrir l’axe routier en début d’après-midi.
Le syndicat CGT Ma avait déposé le 4 mai dernier un préavis de grève en raison de l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO ). En tant que principale revendication, les grévistes demandent une augmentation de salaire de 300 € par salarié (ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise) et par mois. Ils souhaitent également la mise en place du régime d’intéressement et de participation, l’évolution de la part patronale des titres restaurant de 5,38 €, l’augmentation de prime de transport de 8 €, la mise en place de prime de salissure de 3 € par jour travaillé, la mise en place d’une mutuelle santé pour l’ensemble des salariés, la mise en place d’une complémentaire retraite ou d’un régime de retraite article 83 pour l’ensemble des salariés ainsi que l’attribution d’une prime exceptionnelle pour l’exercice 2016 à chaque salarié pour un montant de 800 €.
“Les ouvriers estiment ne pas avoir été entendus lors des dernières NAO. La direction n’a accordé qu’une augmentation d’environ 0,3 centime d’euros par salarié et par mois ce qui est bien évidemment trop peu”, explique Moussa Ben Youssouf délégué syndical CGT à Colas.
En attendant, aucune rencontre avec la direction dont l’intérim est assuré par Boris Duverger, n’est prévue pour le moment pour trouver une solution. Le mouvement se poursuit donc, et la CGT Ma espère doubler le nombre de grévistes dès aujourd’hui.
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