Après avoir participé aux championnats de France de deuxième et troisième division, les 10 et 11 juin, à l’Institut national de judo à Paris, l’équipe mahoraise se prépare à s’envoler direction Madagascar pour les Jeux des Îles de l’océan Indien 2023, du 23 août au 3 septembre.
Le judo est la discipline sportive qui a rapporté le plus de médailles à Mayotte lors de l’édition 2019 des Jeux des Îles. Cette année, la compétition aura lieu à Madagascar, et Bruno Bonnefoy, président du club de judo de Kawéni et entraineur de l’équipe avec Cyril Imbert, ne compte pas rentrer les mains vides. Et la préparation n’a pas été laissée au hasard. En effet, neuf des dix-huit membres de l’équipe de judo de Mayotte ont participé aux championnats de France de Judo de deuxième et troisième division, organisés la semaine dernière, à l’Institut national de judo à Paris. Lors de ces deux jours de combats, les judokas de l’équipe mahoraise sont parvenus à rafler une médaille d’argent en deuxième division et une médaille de bronze en troisième division. « C’est remarquable », commente l’entraineur. « En plus de ces deux médailles, on a aussi des parcours intéressants, qui nous laissent assez optimistes. On n’a pas à rougir de notre niveau ! », ajoute-t-il avec fierté.
Le déplacement en métropole a aussi été l’occasion pour les judokas de faire un stage d’une semaine à l’institut. Un entraînement supplémentaire et couteux, mais essentiel afin que l’équipe puisse donner le meilleur d’elle-même. Formateurs spécialisés, coachs et préparateurs physiques, ils ont côtoyé l’élite de la discipline pendant sept jours, dans le but de parfaire leur technique. « C’était une semaine très éprouvante pour eux, mais vraiment nécessaire », souligne Bruno Bonnefoy.
Neuf médailles en 2019
Le 23 août, l’ensemble des sportifs mahorais participants aux Jeux décolleront vers Tananarive pour un peu plus de dix jours. Cette année, les règles de la compétition de Judo ont été modifiées : deux judokas de la même nation pourront participer pour une même catégorie, alors qu’une seule personne était autorisée jusqu’en 2019. Une nouveauté qui désavantage l’équipe mahoraise d’après l’entraineur. « Ça va être plus compliqué, car on n’a pas beaucoup de judokas à Mayotte. Ça va avantager les grosses nations qui participent. » Une pression supplémentaire pour les combattants du 101ème département français, qui vont devoir affronter leurs concurrents de La Réunion, des Seychelles, des Maldives, des Comores, de Madagascar et de Maurice. « On a aussi la pression, car en 2019, le judo a ramené neuf médailles. On est attendus au regard des performances précédentes. Je crains que l’on en ait moins cette année, mais on ne va pas revenir bredouille. Toute l’équipe a hâte d’y aller ! », prévient le coach.
Il compte notamment sur Cyril Imbert pour montrer une nouvelle fois la voie.