Ce jeudi matin, dans le cadre de la convention entre l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) et Business France, une douzaine de chefs d’entreprises ont participé à la présentation des possibilités d’accompagnement à l’international. Ainsi, les entrepreneurs ont pu découvrir la Team France Export, présentée par Johann Remaud, directeur outre–mer à Business France.
Depuis quelques années, le volet export a évolué, avec notamment la mise en place d’un guichet unique et l’installation de la Team France Export. Présente sur toute l’Hexagone et dans cinq Drom, dont Mayotte, elle est constituée d’équipes dédiées à l’international de Business France, des Chambres de commerce et d’industrie et BPI France. Mayotte est une exception au niveau national sur le volet de l’internationalisation, car le point d’entrée n’est pas la CCI, mais l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte). « C’est la seule région française à fonctionner comme cela », admet Johann Remaud, directeur du réseau outre–mer de Business France. C’est donc une présentation de la Team France Export et de ses dispositifs, à laquelle ont pu assister des chefs d’entreprises du Medef, de la CPME et certains accompagnées par l’Adim, ce jeudi matin, à la Maison de l’entreprise.
« Il faut avoir un mental d’acier »
A Mayotte, les besoins d’export des entreprises recensés sont essentiellement centrés sur la zone, notamment Madagascar et la Tanzanie. Grâce aux nombreuses implantations mondiales de la Team France Export (TFA). « On a la capacité d’accompagner les entreprises directement sur l’ensemble de l’Afrique de l’est, y compris Madagascar et Maurice », reconnait le directeur. Depuis deux ans, plusieurs entreprises ont d’ores et déjà fait appel aux services de la TFA, « notamment en préparation sur des formations à l’export », admet-il. Localement, un conseiller international au sein de l’Adim est dédié aux entreprises pour leur accompagnement à l’internationalisation. « Pour faire de l’export depuis les territoires ultramarins, c’est encore plus compliqué, il faut avoir un mental d’acier et je suis content de voir des personnes investies aujourd’hui », positive Johann Remaud.
Concrètement, le réseau propose un accompagnement aux entreprises mahoraises souhaitant s’ouvrir à l’international, « à travers des prestations pour structurer leurs démarches à l’export et pour pouvoir identifier les meilleurs partenaires sur les pays visés », justifie le directeur. Cela se traduit par l’organisation de missions de prospection, mais aussi par la réalisation d’études de marchés, de priorisation de marchés. Au total, ce sont douze offres mises en place pour répondre aux enjeux des entreprises. Un positionnement de VIE (Volontariat international en entreprise) est également envisageable, cette solution de ressource humaine permet aux entreprises à un développement à l’international.
Un projet et de la volonté
« Les aides sont là pour donner une impulsion et que les personnes essaient et se lancent », confirme l’orateur. L’appui à l’internationalisation est l’une des aides pour les entrepreneurs locaux qui souhaitent renforcer leur démarche d’ouverture à l’international. Toutefois, cette démarche n’est ligible qu’aux TPE, PME et ETI, qui propose un produit ou service « à valeur ajoutée ultramarine », précise Johann Remaud. Lorsque l’on se lance dans l’export, l’étape du ciblage des pays est incontournable et « n’est pas simple ». Afin de comparer des marchés, la Team France Export intervient en définissant, avec le chef d’entreprise sur la définition de critères macro et micro économiques spécifiques au secteur d’activité de l’entreprise.
« Mettre en place une démarche à l’export, c’est certes coûteux, ça prend du temps, ça demande quand même des prérequis », concède le directeur outremer, qui rappelle que le critère principal est « le projet et la volonté avant tout ».