Une cinquantaine de manifestants pro-Wuambushu ont suivi le départ, ce mercredi matin, à 11h, de « Citadelle », le bateau de la SGTM (Société de gestion et de transport maritime). A son bord, 18 personnes en situation irrégulière regagnent les Comores, dont quatre volontaires et 14 autres dans une procédure classique de reconduite à la frontière. Il y a également 17 passagers réguliers. Ce n’était plus arrivé depuis le lundi 24 avril, le jour du lancement de l’opération qui devait permettre un nombre plus important d’expulsions. Sauf que depuis, les autorités comoriennes bloquaient l’arrivée des bateaux. La réunion du 9 mai entre les ministres Gérald Darmanin et Catherine Colonna du côté français, ainsi que Dhoihir Dhoulkamal, Mahamoud Fakridine et Houmed Msaidié, pour le gouvernement de l’Union des Comores, a, semble-t-il, permis de débloquer la situation. Toutefois, les reconduites se font sous conditions selon les responsables politiques comoriens, tandis que l’État français préfère rester évasif.
Cette situation provoque la colère chez les partisans pro-Wuambushu, ils ne cachaient pas leur déception, ce mercredi matin. S’ils ont bien assisté au départ des passagers en présence des gendarmes et de policiers, ils suivent avec attention l’arrivée du bateau à Anjouan. En effet, dans un communiqué daté de ce mercredi, la société comorienne des ports (SCP) rappelait que « seuls les passagers en situation irrégulière et ceux en départs volontaires munis de pièces d’identités comoriennes, seront autorisés à débarquer ». L’arrivée du premier bateau pourrait donc être mouvementée.