Seize candidats plongés dans le concours Trace Talent Sud Mayotte

Ce mercredi après-midi, une nouvelle étape dans le challenge « Trace Talent Sud Mayotte », celle de la formation, a été lancée à Kani-Kéli. Les seize candidats retenus pour participer à ce défi entrepreneurial ont été réunis et leur rôle attribué. Les quatre mentors de cette première saison mahoraise ont aussi été présentés aux jeunes.

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La première édition mahoraise du challenge « Trace Talent Sud Mayotte » avait été lancé en mars dernier. Ce projet, qui met en avant les métiers de l’audiovisuel, est organisé par le groupe Trace, en collaboration avec la communauté de communes du sud de Mayotte. Ce dispositif innovant permet à seize candidats de pouvoir découvrir les métiers de directeur artistique, directeur de production, monteur et réalisateur. Réunis au Jardin Maoré, ce mercredi après-midi, les candidats, les mentors, l’intercommunalité et les équipes de Trace ont pu se rencontrer et faire un premier échange sur les attendus dudit challenge.

Motivation et ambition

« La formation commence aujourd’hui ! », lance d’entrée, Lucile Ranger, chargée de projets à Trace. Après une première étape de sélection, les candidats répartis en équipe de quatre, entrent en formation jusqu’au 25 mai, où se tiendra la finale. Chaque équipe compte un réalisateur, un directeur artistique, un directeur de production et un monteur. « Pendant ces deux semaines, ils vont devoir réaliser un clip vidéo », ajoute-t-elle. En effet, leur motivation, leur travail d’équipe et leur désir d’apprendre devront leur permettre de réaliser un clip pour Morys ou Maliza. En complément, le groupe en formation participera à des masterclass et des ateliers, une autre façon de leur montrer les différentes facettes des métiers de l’audiovisuel, afin de bien les orienter et les aiguiller dans leurs projets respectifs.

Afin d’être accompagnées de façon concrète avec des professionnels du domaine, les équipes en lice seront guidées par quatre mentors, à savoir Matthieu Lhoste (Yeka Music) pour la direction artistique, Nourdine Abdourahim (2nzena studio) pour le montage, Abal Alicombo (Mayotte 1e) pour la direction de production et Attoumani Hassane (Mah’Art Studio) pour le montage. Ces ambassadeurs pourront faire part de leur parcours, mais aussi mentorer les jeunes dans un esprit d’entreprise et de travail en équipe. « On va vous mettre en situation réelle », prévient Lucile Ranger. L’idée majeure de cette formation est que les jeunes apprennent les bases, « mais aussi que vous compreniez comment cela peut vous être utile dans votre avenir professionnel », complète la chargée de projets. « La filière musique et audiovisuelle, c’est quelque chose qui est perçu comme un loisir à Mayotte », constate Matthieu Lhoste, manager de l’artiste Zily. Pour lui, « c’est bien de démystifier un petit peu ces métiers et pouvoir montrer que oui, il a des métiers derrière et des professionnels ».

Ce challenge « est une opportunité »

A Mayotte, l’audiovisuel est un domaine en plein essor, avec certains métiers peu connus. « L’ambition du groupe Trace est de permettre aux jeunes de gagner en pouvoir d’agir et qu’ils puissent s’épanouir dans les domaines de l’audiovisuel et la musique », complète Lucile Ranger. Pour Quellouz, l’un des candidats réalisateurs, ce challenge « est une opportunité, une réelle chance de montrer ce que je sais faire. Je souhaiterai participer au fait que Mayotte soit l’une des îles qui produit le mieux ». De son côté, Kear, justifie son envie de participer partant du constat que « il y a beaucoup de talents à Mayotte et personne pour les encadrer ». Lui, qui fait partie des formés en direction artistique, a envie de se professionnaliser « pour produire les jeunes ».

Ces deux semaines de formation permettront de professionnaliser les candidats, qui, majoritairement,ont déjà un premier pied dans le domaine de l’audiovisuel. Pour sa part, Nourdine Abdourahim, directeur et fondateur de 2nzena, note que ce projet est « une bonne chose pour eux, parce que dès le départ, ils vont pouvoir s’orienter vers un métier, ne pas perdre des années à se chercher », qui ajoute que « le succès ne se fait pas du jour au lendemain, il faut travailler et surtout, être passionné de ce qu’on fait ». Le résultat des clips vidéo sera diffusé lors de la grande finale le 25 mai, où seront annoncés les grands vainqueurs de cette première édition made in Mayotte. A l’issue de ce projet, savant mélange entre concours et formation, des stages et un accompagnement dans un projet de création d’entreprise pourront être proposés aux candidats.

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