Les maladies liées au moustique suscitent toujours l’attention

Maladie vectorielle dangereuse pour la santé, le paludisme (dont c’est la journée mondiale de lutte ce mardi) est présent à Mayotte, tout comme la dengue. Avec la saison des pluies, l’Agence régionale de santé a d’ailleurs relancé une campagne de sensibilisation à la lutte antivectorielle.

Le paludisme de plus en plus actif à Mayotte

Le 25 avril, c’est la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette maladie vectorielle débute, chez une personne non immunisée, de huit à trente jours après la piqûre infectante. Elle commence avec de la fièvre et peut, ou non, s’accompagner de maux de tête, douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées et de toux. On peut également observer une alternance de cycles de tremblements, fièvre et transpiration intense. Aucun traitement durable n’a encore été trouvé.

En ce qui concerne Mayotte, le paludisme est toujours présent. Ces deux dernières années, entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2022, 53 cas importés (les malades ayant attrapé la maladie à l’extérieur du territoire) ont été signalés. Aucun chiffre n’a encore été communiqué pour 2023 dans un département qui tente de l’éliminer depuis 2014.

La dengue toujours suivie de près

Alors que les cas d’infection au paludisme augmentent, de moins en moins de cas de dengue aussi importés sont signalés. C’est aussi une maladie vectorielle qui se transmet par piqûre de moustique. Même si la plupart du temps elle est asymptomatique, la forme habituelle se manifeste par une fièvre brutale associée à des douleurs et une éruption cutanée. Dans de rares cas, des complications graves et parfois mortelles peuvent survenir. Les symptômes qui doivent alerter : fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et/ou musculaires, sensation de grande fatigue et éruptions cutanées.

Il n’existe aujourd’hui aucun traitement spécifique ni aucun vaccin pour combattre cette maladie. En 2020, une épidémie majeure de dengue a touché Mayotte, avec plus de 4.305 cas documentés. Depuis 2021, la déclaration de cas reste faible, mais la maladie suscite toujours une attention particulière de l’Agence régionale de santé.

La sensibilisation continue

Pour combattre justement le développement de maladies comme la dengue ou le paludisme, l’ARS Mayotte a de nouveau lancé une campagne de sensibilisation auprès de la population, sur les maladies vectorielles. Leur objectif : réduire la quantité de moustiques en détruisant les gîtes larvaires. Elle estime « le risque modéré » dans son dernier bilan de sa campagne de porte-à-porte (près de 2.000 domiciles visités chaque semaine), ce vendredi 21 avril.

L’agence rappelle que pour se protéger contre les maladies vectorielles, il faut « utiliser de l’insecticide, rester dans des endroits fermés et climatisés ». A l’extérieur, il faut « éviter les eaux stagnantes, vider les récipients contenant de l’eau, couvrir les réservoirs d’eau hors d’usage, changer l’eau des plantes et fleurs chaque semaine et vérifier le bon écoulement des gouttières ».

Afin de ne pas prendre de risques en allant dans des zones où le paludisme est actif, elle conseille aussi de consulter son médecin avant le départ.

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