TME : Catégorie Femme entrepreneuse de l’année

Nadjlat Attoumani

Nadjlat Attoumani s’est fait connaître du grand public il y a dix ans, lors de la création deson association Amalca (association cancer Mayotte) qu’elle préside depuis ses débuts. Elle est très engagée dans le dépistage des cancers dits féminins, notamment celui du sein puisqu’elle en a fait la mauvaise expérience il y a quelques années. Elle utilise son histoire au service des femmes malades. Sa principale préoccupation ? Le bien-être de ces personnes qui est parfois relégué au second plan. Alors pour les aider à traverser leur maladie dans de meilleures conditions, Amalca prend soin d’elles et participe à l’amélioration de la prise en charge des patientes. L’association organise des groupes de paroles afin que chaque femme malade puisse trouver un soutien moral.

Les membres de la structure font également de la prévention, accompagnent les malades et leurs familles afin de « leur permettre de sortir de l’isolement », explique Nadjlat Attoumani. Aujourd’hui, cette dernière est fière du chemin parcouru. Désormais, son engagement va au-delà des femmes
atteintes du cancer du sein. Au mois de décembre 2022, elle inaugure les premiers locaux de la structure, après presque dix ans d’existence. L’objectif est d’accueillir toute personnes atteintes d’un cancer, ainsi que son entourage. Motivée par l’envie de faire connaître sa structure et de se rapprocher de la population, elle annonce déjà qu’Amalca envisage d’ouvrir d’autres locaux sur le territoire.

Némati Toumbou-Dani

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Némati Toumbou-Dani est une femme aux multiples facettes, exemple pour de nombreuses Mahoraises désireuses de se renouveler personnellement et professionnellement. La femme d’affaires est d’abord une gendarme aguerrie, puisque titulaire du concours de sous-officier depuis 1992 et d’officier de police judiciaire depuis 2002. Si elle excelle en tant qu’OPJ à
Mayotte, la vie de la Bouénienne prend un tournant une dizaine d’années plus tard.

Si elle se lance dans l’entrepreneuriat, Némati Toubou-Dani le fait toujours dans l’objectif de valoriser le territoire de Mayotte. Elle est notamment à la tête du Domaine de Kavani, en surplomb du supermarché Baobab, bénéficiant d’une localisation privilégiée et d’une vue imprenable sur
le lagon. L’ex-gendarmette devenue femme d’affaires lance aussi une gamme de confitures, et gère d’une main de maître le comité « Miss Excellence Mayotte », afin de présenter des candidates au concours de beauté national du même nom.
Principalement identifiée comme cette marraine bienveillante auprès des miss mahoraises, Némati Toumbou-Dani est aussi une inspiration pour de nombreuses femmes de l’île, ainsi qu’une personne forte et déterminée n’hésitant pas à se lancer dans de nouveaux défis, qu’importe l’expérience et l’âge. La sudiste d’origine ne manque d’ailleurs pas d’idées et de projets pour les années à venir, que le 101ème département français accueillera certaine ras ouverts.

Sophiata Souffou

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Sophiata Souffou est une femme qui a différentes cordes à son arc. Elle est cheffe d’entreprise, présidente d’associations, elle siège à la Chambre de commerce et d’industrie. Elle n’arrête jamais de travailler et veut contribuer au développement de Mayotte à l’international.

Elle ne s’en cache pas, Sophiata Souffou est une femme ambitieuse qui a su prendre son destin en mains. Dans les années 80 elle commence à travailler dans la boutique de son mari, puis rapidement elle réalise qu’elle veut être sa propre patronne. Elle ouvre donc sa première boutique à Chirongui où elle vend principalement de l’alimentation. Mais la mère de famille a le sens des affaires et son commerce grandit. Plus de trente ans plus tard, sa boutique propose de tout.
Electroménager, matériel de construction, nourriture. « On trouve tout chez moi », assure-t-elle. En plus de son activité professionnelle, Sophiata Souffou est également la première vice-présidente de la CCI de Mayotte, elle est aussi juge au tribunal de commerce, elle est vice-présidente de la
caisse locale de Crédit agricole. La commerçante est aussi très engagée dans le milieu associatif puisqu’elle est la présidente de l’ACFAV, présidente de la maison familiale Malamani-Chirongui sud, elle préside également la fédération des maisons familiales rurales de Mayotte. Autant de fonctions pour une seule femme qui n’a pas l’intention de s’arrêter là. Elle vise désormais l’international puisqu’elle prévoit d’exporter son entreprise dans les pays voisins tels que les Comores, Madagascar et la Tanzanie.

Farrah Hafidou

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Elle est présidente de la fameuse couveuse d’entreprises Oudjerebou et participe aux côtés de sa sœur, Nadine, au développement d’Idephi, dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage. Farrah Hafidou ne cesse d’avancer, emmenant ses collaborateurs et collaboratrices dans son sillage.

Il est des familles touchées par la fibre entrepreneuriale, y compris à Mayotte, second territoire le plus dynamique de France en termes de créations d’entreprises, avec 1 802 en 2021. C’est sûrement le cas de la sororie Hafidou, comptant Nadine, l’aînée, et Farrah, la petite sœur. Cette dernière
agit dans l’intérêt des entrepreneurs mahorais, présidant la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. Cette dernière, existant depuis treize années, a accompagné – ou couvé – plusieurs dizaines de projets avec succès, et n’hésite pas à multiplier les partenariats avec les institutions et entreprises locales, sous l’impulsion de sa présidente. Oudjerebou faisait notamment partie du jury pour les derniers Trophées mahorais de l’entreprise, organisés par la Somapresse. La couveuse s’est également distinguée en accompagnant des jeunes de quartiers prioritaires,
mais aussi et surtout des femmes mahoraises, via le réseau « Marraine et moi », mettant en relation nouvelles et anciennes entrepreneuses locales. Il faut dire que Farrah Hafidou fait preuve d’une détermination sans limites pour les femmes du département, permettant à ses semblables de lancer leur business avec beaucoup plus de sécurité, et n’hésitant pas à prendre la parole lors d’évènements dédiés aux femmes mahoraises.

Zily

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On ne présente plus Zily. Auteure, compositrice, et interprète mahoraise, elle évolue dans le domaine de la musique depuis deux décennies. Depuis trois ans, l’artiste a étendu son domaine de compétence en créant son label, Yeka Music, et sa boîte de production, Yeka
production, qui marquent un tournant dans sa carrière.

2020 est l’année du changement pour Zily. Après avoir passé des années à interpréter des chansons traditionnelles mahoraises, elle prend une toute autre voie et souhaite viser un public plus large. Pour cela, elle crée Yeka Music et Yeka production, et s’entoure d’une nouvelle équipe cosmopolite,
de tous bords, qui lui permettra d’atteindre ses objectifs, soit toucher un public plus jeune et s’exporter à l’international. Sont notamment cités la Tanzanie, le Nigéria, le Sénégal, les ÉtatsUnis et bien plus. « Aujourd’hui, si on peut écouter des chansons de tous ces pays à Mayotte, alors je pense
que là-bas aussi, ils peuvent écouter les nôtres et découvrir la langue mahoraise et notre culture », nous expliquait-elle il y a quelques mois. Pour parvenir à ses fins, Zily se consacre pleinement à son travail, et s’entoure de professionnels
qui ont collaboré avec des artistes français adulés par le grand public, à l’instar de Karlos Da Silva, le réalisateur et chorégraphe du clip « Tsika ». « J’ai aussi élaboré ce projet avec un grand compositeur qui s’appelle Stillnass. Il a travaillé avec les grands comme Maitre Gims, Tayc, Say’z. J’ai voulu que ça soit lui parce qu’il est de la région et qu’il a compris ma démarche », souligne Zily. Zily fait briller Mayotte sur les scènes du monde entier et vient d’ailleurs de sortir un EP de debaa à l’occasion du ramadan.

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Mayotte Hebdo n°1112

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