L’agglomération Dembéni-Mamoudzou adopte les bornes enterrées

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Trois nouvelles bornes enterrées pour la collecte d’ordures ménagères ont été installées dans le quartier des Hauts-Vallons, à Mamoudzou.

En complément des actions d’ores et déjà mises en place par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou a décidé d’implanter des cuves sous-terraines accueillant des ordures ménagères. Ce mercredi matin, les premières installées dans le quartier des Hauts-Vallons, à Mamoudzou, ont été présentées et inaugurées.

« Certains de nos milieux deviennent des déchetteries à ciel ouvert », lance le président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mayotte, Rachadi Saindou, lors de l’inauguration de ce mercredi matin. Avec pour objectifs de combattre la pollution et lutter pour la protection des écosystèmes de l’île, la Cadéma met à disposition des habitants de son territoire, les outils nécessaires pour mieux optimiser la collecte. Chaque année, des bacs individuels et collectifs sont distribués sur les deux communes. Afin de continuer dans une volonté d’amélioration de la gestion des déchets, l’intercommunalité a lancé le projet d’installation de 120 bornes métalliques enterrées de collectes de déchets ménagers à travers son territoire. Cette action « contribue à l’amélioration de la collecte de déchets sur le territoire », note Hamidani Magoma, adjoint au maire de Mamoudzou.

Des outils « plus vertueux et performants »

Un mobilier urbain, innovant et robuste, offrant « un cadre de vie plus agréable et une meilleure salubrité », note Rachadi Saindou. Cette opération rend également plus accessible le trottoir avec moins de nuisances sur l’espace public, moins d’odeurs, de bacs et des déchets moins visibles. Ces outils ont été pensés pour être « plus vertueux et performants, mais également dans le but de porter une politique ambitieuse », concède le président de l’intercommunalité. Réparties sur soixante sites, les bornes ont une grande capacité de stockage, de 3 m3 ou 5 m3 (représentant 900 et 1.500 kg de déchets par benne environ) seront installées sur les trois prochaines années.

Pour installer les bornes, il a été nécessaire au préalable de « creuser à trois mètres de profondeur », explique Frédéric Senamaud, directeur général d’Otto environnement, fournisseur des bornes enterrées. Par la suite, une cuve à béton est installée afin d’accueillir et de préserver la borne de collecte. Par-dessus, est posée le périscope, là où les utilisateurs déposent leurs déchets. La borne contient une pédale « pour mieux donner un meilleur accès aux usagers, notamment lorsque l’on a les mains occupées », ajoute-t-il. La borne s’ouvre sur un tambour et « par gravité, les déchets tombent », conclut le directeur. Ces bornes disposent d’un système de fermeture assurant la sécurité des usagers et risque le risque de vandalisme. « Même si quelqu’un y met le feu, il va s’étouffer, car dans la borne, il n’y a pas d’oxygène. De plus, le matériau utilisé est en métal », affirme de son côté, Omar Issihaka, directeur par intérim de l’environnement.

Réduire les coûts liés à la collecte

Ce dispositif conduit à une réduction des collectes, avec une fréquence fixée à trois vidages par semaine. Ce changement permettra de réduire les coûts liés à la collecte. « La gestion des déchets est un véritable enjeu environnemental, mais aussi financier », ajoute Rachadi Saindou. En effet, ces nouveaux aménagements urbains ont mobilisé 1,5 million d’euros, financés en fonds propres par l’intercommunalité. « Si la population ne fait pas d’efforts, nous ne pourrons pas sortir Mayotte de ses déchets », regrette-t-il. Outre les différents dispositifs déployés par l’intercommunalité, comme la collecte des déchets ménagers dans les quartiers dits difficilement accessible, la déchetterie mobile ou encore la collecte des bouteilles plastiques et le nettoyage des places, une équipe écogestes est déployée sur le territoire de l’intercommunalité. En 2022, ce sont plus de 28 tonnes d’ordures ménagères, 1.662 tonnes d’encombrants et dix tonnes de bouteilles en plastique qui ont ainsi été récoltées. Pour Ben Hanafi, chargé de mission écogestes, « lorsque l’on trie ses déchets, on va pouvoir les valoriser ».

L’idée derrière cette brigade écogestes et de montrer à la population les bonnes habitudes à adopter, mais également expliquer comment trier les déchets. « Il ne faut pas simplement trier, il faut aussi mettre les déchets dans les bornes de tri », réaffirme-t-il.