Le lancement du document général d’orientation de la sécurité routière pour les années 2023 à 2027 a eu lieu ce mardi, au travers d’une signature à Dzaoudzi. Ce document, conclut entre de nombreux partenaires locaux, permet de créer un cadre aux actions œuvrant dans la thématique de la sécurité routière. En 2022, seize personnes ont perdu la vie sur les routes mahoraises.
« C’est un cadre pour les cinq prochaines années à venir », note Marie Grosgeorge. La directrice de cabinet du préfet de Mayotte fait partie des signataires du document général d’orientation (DGO). Ce document officiel, qui définit les orientations d’actions à mener en matière de sécurité routière, a été signé entre différents partenaires locaux, ce mardi, notamment la préfecture de Mayotte, le conseil départemental, la mairie de Dzaoudzi-Labattoir et l’association des maires de Mayotte. Ce DGO répond à deux objectifs, celui de définir les priorités en matière de sécurité routière, mais aussi de faire appel à la mobilisation locale. Il comprend quatre enjeux nationaux, qui sont la mobilité douce, les deux roues motorisées, le risque routier professionnel et la conduite à risques. A Mayotte, il a été décidé d’ajouter un enjeu local : les jeunes. « On sait que les conduites à risques, non pas qu’à Mayotte, sont beaucoup le fait de la jeunesse », rappelle la directrice de cabinet. Pour elle, « les jeunes sont aussi un public vecteur de sécurité routière ».
À Mayotte, entre 2017 et 2021, 49 personnes ont été tuées sur les routes, « un chiffre en augmentation », selon Marie Grosgeorge. Les données montrent également une augmentation de la dangerosité des accidents, avec de plus en plus de blessés graves. La tranche d’âge la plus touchée par les accidents routiers, est celle des 25-44 ans. « Nous comptabilisons beaucoup de décès en deux-roues, mais aussi des piétons », rappelle la directrice. Ce document servira donc d’appui afin de tendre à réduire les accidents mortels dans le 101e département. « L’objectif, à terme, est de faire baisser les chiffres et de faire baisser la tendance sur les populations à risques », clarifie-t-elle.
Le DGO de la sécurité routière est « un guide »
Ce DGO est un document que chaque préfecture élabore avec leurs partenaires respectifs pour lutter contre l’insécurité routière. Nicaise Eloidin, déléguée du préfet chargée de la sécurité routière, explique que localement, « trois groupes ont travaillé sur l’élaboration de ce document », à savoir un groupe avec les IDSR, un regroupant les associations et entreprises, et le troisième incluant les élus et administrations. Ces réunions avaient pour objectif « d’étudier l’évolution des cinq dernières années et, à partir de ces analyses, d’échanger autour des projets de prévention et du cadre à y donner ». En résumé, le document général d’orientation de la sécurité routière est « un guide » pour les porteurs de projets.
Marie Grosgeorge a tenu à rappeler que ce document « a été élaboré de façon partenariale ». Il définit des objectifs nationaux et locaux, qui seront valorisés dans le cadre de l’appel à projets départemental annuel et qui va permettre de soutenir « soit en moyen humain, soit en moyen financier, des projets locaux sur ces enjeux de sécurité routière à Mayotte », ajoute-t-elle. Cet appel à projets, qui sera lancé au courant de la semaine prochaine, vise à favoriser des actions de prévention et de sensibilisation en lien avec la sécurité routière, et au profit des différents usagers de la route (seniors, piétons, cyclistes, usagers de deux ou quatre roues motorisées). Afin de soutenir les initiatives dans le domaine de la sécurité routière, cet appel à projets permet de financer partiellement les actions qui répondront aux différents enjeux.