En moyenne, il se vendrait 44 % des productions et 23 % seraient auto-consommées. Mais, cela cache de fortes disparités selon les cultures pratiquées. Pour le manioc, la banane verte, la patate douce, le taro et le fruit à pain, 40 à 60 % de la production est auto-consommée.
Concernant les pertes de productions, elles sont estimées globalement à 33 % du potentiel. Les fruits sont les plus touchés. Les litchis, goyaves, mangues et grenadilles en tête, pour lesquels les producteurs estiment perdre de 58 à 71 %. Les cultures vivrières (banane, manioc, coco, fruit à pain) sont également affectées de pertes non négligeables, entre 41 et 28 %. Les cultures maraichères et la tomate sont relativement épargnées, comme le sont les cultures de rente (vanille, ylang) et l’élevage. Le pourcentage d’exploitations ou de surfaces cultivées déclarant subir des pertes était de 85 % lors du recensement de 2010. Aujourd’hui, il est au même taux (83,3 %).
Le vol couterait 22 millions d’euros par an
Les causes de ces pertes de production sont classées en 6 catégories : Vols, makis, roussettes, maladies et insectes, aléas climatiques, autres. La perte liée au vol dans les cultures avoisinerait les 23 % de la valeur de la production, soit 22 millions d’euros par an. Les vols seraient d’ailleurs en augmentation : en 2010, 67 % des exploitations déclaraient subir des pertes par le vol, contre 70 % en 2015. Les pertes par les makis et roussettes progressent également à 15 % contre 12 % en 2010. Pour autant, ces pourcentages globaux cachent des disparités de causes de pertes selon les cultures. Ainsi, les bananes vertes, coco et manioc subissent essentiellement des pertes par le vol. Par contre, mangues, grenadilles, goyaves et litchis font l’objet de déprédations par les makis et roussettes. Les attaques parasitaires par des maladies et des insectes affectent surtout les productions de tomates, aubergines et concombres. Les agriculteurs mettent également en avant les fréquentes attaques de rats sur les légumes et les ananas.
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