Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua, et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte, ont signé ce mercredi 21 décembre une convention pour financer la redynamisation du centre-ville de Dzoumogné. Plusieurs millions d’euros d’investissements, répartis sur une vingtaine de projets, sont prévus d’ici 2026. Les premiers aménagements sortiront de terre dès 2023.
Le programme national « Petites villes de demain » – qui vise à « soutenir le développement des villes de moins de 20.000 habitants » – poursuit son déploiement à Mayotte. Après Bandrélé et Ouangani, c’est au tour de la commune de Bandraboua d’en bénéficier, pour financer la redynamisation du centre-ville de Dzoumogné. Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte, étaient réunis à l’hôtel de ville de Bandraboua, ce mercredi 21 décembre, pour signer la convention-cadre qui permettra le financement d’une vingtaine de projets d’aménagement d’ici à 2026.
« Des outils simples au service d’objectifs concrets »
Quelques instants avant de signer le document, le préfet rapporte qu’au cours d’une récente réunion, le président de la République Emmanuel Macron exhortait les préfets à se faire « aménageurs du territoire ». « Que veulent nos concitoyens ? », demande le préfet à l’auditoire. « Du concret ! » A Mayotte, il s’agit donc de traduire les 1,8 milliards d’euros du plan de convergence en « projets coordonnés » menés aux côtés des élus locaux. « Petites villes de demain, c’est ça ! Des outils simples au service d’objectifs concrets, qui doivent bénéficier aux habitants », argue-t-il. En guise d’outils pour redynamiser son centre-ville, Dzoumogné pourra donc compter sur le soutien financier de l’État et sur un appui en ingénierie de la Banque des Territoires.
La vingtaine de projets présentés au public réuni ce mercredi concerne aussi bien l’aménagement général et la voirie que le commerce ou l’habitat. Trois axes de travail stratégiques ont été établis par la municipalité : « répondre aux besoins de la population en croissance », « accompagner la vitalité économique du centre-bourg » et « travailler un cadre urbain accueillant pour tous ».
« Améliorer le cadre de vie des habitants »
Plusieurs projets verront le jour dans les prochains mois. Prenant le préfet à témoin, le maire fait de la sécurisation de la RN1 qui traverse le bourg sa priorité. « C’est une route très dangereuse, avec des accidents réguliers. » D’une enveloppe totale de 6,5 millions d’euros, le projet porte notamment sur l’aménagement et la sécurisation des trottoirs tout le long de la route, « du pont de Dzoumogné jusqu’à la pointe Mgwédajou », renseigne Prestielle Claude, cheffe de projet « Petites villes de demain » à la mairie de Bandraboua.
La mise en valeur de ladite pointe interviendra également dès 2023. « L’idée, c’est de faire de Mgwédajou un lieu de vie, d’y développer les activités nautiques et d’y attirer les touristes », rapporte la cheffe de projet. Un ponton sera installé pour permettre aux bateaux d’accoster, des espaces de baignade et de repos seront créés, tandis que l’usine sucrière sera réhabilitée en musée. Enfin, dans le centre-ville, le marché alimentaire sera rénové. Sur le même espace que le marché actuel, un bâtiment à étages sera construit pour accueillir les marchands, ainsi que des « commerces et bureaux ».
A Dzoumogné, où l’enjeu de circulation est prégnant, la difficulté sera de réussir à réduire la circulation tout en préservant son potentiel économique. « C’est le beau défi que nous relèverons ensemble ! », conclut le préfet en s’adressant à ses cosignataires.