Après Tsimkoura, Poroani ? Des habitants de Poroani auraient procédé avant-hier dans certains quartiers à l’expulsion de familles comoriennes du village, selon Kamralay Djamil Saindou, de l’association comorienne “Solutions éducatrices”. “Un propriétaire a notamment été menacé d’être poursuivi et de payer une amende de 3000 € s’il n’expulsait pas la famille à qui il loue un banga”, ajoute la Cimade (Comité inter mouvements auprès des évacués). Solutions éducatrices indique avoir remis hier en mains propres un courrier au procureur de la République, au préfet, à la maire de Chirongui et la gendarmerie de Chirongui “pour les alerter des menaces pesant sur les familles comoriennes de Poroani et demandant à ces mêmes autorités publiques de faire le nécessaire pour empêcher des atteintes aux droits.”
De son côté, la Cimade s’est engagée à envoyer un courrier au préfet pour lui demande de faire le nécessaire afin de garantir l’ordre public à Poroani et d’empêcher toute atteinte aux droits. “Ce courrier demandera à nouveau une réunion des acteurs concernés pour réfléchir conjointement à des solutions concrètes face à ces tensions et ces expulsions”, explique le comité.
D’autres familles comoriennes pourraient être expulsées du village aujourd’hui, selon Solutions éducatrices et la Cimade.
Des enfants d’expulsés seraient toujours privés d’écoles à Tsimkoura
Si cela se produit, connaitront-elles les mêmes difficultés qu’à Tsimkoura pour scolariser leurs enfants ? La Cimade note que les enfants des familles expulsées de Tsimkoura ne vont plus à l’école, car les parents estiment ne pas avoir les garanties nécessaires des autorités afin qu’ils puissent aller chercher leurs enfants en sécurité à la sortie de l’établissement.
Pour rappel, une cinquantaine d’habitants expulsés du village de Tsimkoura était venue trouver refuge le 22 février dernier dans les locaux de la Cimade afin de demander de l’aide (voir Flash Infos du 23 février dernier). Parmi eux, des personnes en situation régulière ou irrégulière et une trentaine d’enfants (dont certains nés à Mayotte). “En arrivant à Tsimkoura hier matin, des villageois nous ont fait comprendre que l’on pouvait déposer nos enfants à l’école, mais que nous ne pourrons pas aller les chercher l’après-midi”, expliquait replica Breitling Navitimer Youssouf Ahamada, un des habitants expulsés.
Un collectif de Mahorais aurait procédé à l’expulsion de dizaines de familles comoriennes à Tsimkoura le 10 et le 17 janvier 2016, après avoir informé les concernés ainsi que les autorités de leur action par un courrier datant de décembre. Ce serait ainsi des dizaines de Comoriens, en situation régulière ou non, avec des enfants pour la plupart nés sur le territoire qui doivent trouver refuge dans les villages alentour. Pendant plusieurs semaines, les parents devaient également se rendre tôt le matin et en fin d’aprèsmidi à Tsimkoura pour aller chercher et ramener leurs enfants à l’école.
Le dimanche 21 février, suite au retour de Comoriens dans leurs habitations à Tsimkoura, le collectif d’habitants aurait de nouveau procédé à des expulsions, allant jusqu’à brûler des habitations.
Rencontre prévue avec la maire de Chiroungui
Entretemps, trois types d’actions ont alors été menées pour défendre le droit des personnes expulsées, indique la Cimade. Les familles se sont constituées en association, appelée les “exilés de Tsimkoura”, dans Replica Audemars Piguet Royal Oak l’espoir de renforcer les actions de défense de leurs droits et pour mieux prévenir d’autres actions de ce type dans les villages alentour. De plus, des plaintes contre X ont été déposées le mercredi 16 mars auprès du procureur de la République par des membres de l’association dénonçant leur expulsion et pour certains la destruction de leurs biens. D’autres plaintes seraient à venir.
Enfin, une demande de réunion a été envoyée par les deux associations à la maire de Chirongui ainsi qu’au préfet pour leur demander de l’aide et pour obtenir une réunion d’urgence. Le Swiss Tag Heuer Replica courrier a été reçu par les services de la mairie de Chirongui le vendredi 11 mars et la préfecture le 16. Le secrétaire général de la préfecture avait déjà été interpellé oralement par le secrétaire général de la Cimade et par replica watches le groupe local de la Cimade le jeudi 25 février, mais ne semble pas avoir pris de mesures particulières. La maire de Chirongui a quant à elle proposé une rencontre le jeudi 24 mars.
OL
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