Entre le 1er décembre et le 17 juin 2022, le propriétaire d’une boutique de Sada a employé deux femmes en situation irrégulière et sans contrat de travail. « Mon beau père avait une petite boutique de 6 m², on l’a rachetée avec ma femme et on a fait un prêt bancaire pour l’agrandir, mais pour l’instant, on ne gagne pas d’argent », a indiqué le prévenu, à la barre du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi. Arrivée à Mayotte en 2014, l’une de ses employées, diplômée d’un CAP en ventes, aurait travaillé 42 heures par semaine dans la boutique pour 500 euros. La seconde commerçante aurait, quant à elle, bénéficié d’un temps de travail allégé, d’une vingtaine d’heures, pour le même salaire. « J’ai commis cette infraction sans trop savoir, se justifie le prévenu. C’était plus pour aider qu’autre chose », a-t-il déclaré. Pour la substitut du procureur, Cassandre Morvan, « on n’aide pas les gens en les exploitant. La personne qui travaille 42 heures par semaine a accepté ce travail parce qu’elle ne peut rien faire d’autre. Mais pour monsieur, qui travaille dans le social et a un emploi stable, c’est inadmissible ». Elle demandait une amende de 10.000 euros à l’encontre du propriétaire de la boutique qui devra finalement verser 4.000 euros et a dix jours pour faire appel de cette décision.
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