Le week-end des 12 et 13 novembre, dans ce quartier situé sur les hauteurs de M’tsapéré, a été émaillé de plusieurs faits de violence. Le plus grave a été la mort par arme blanche d’un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années. Le procureur de la République, Yann Le Bris, confirme qu’une enquête est en cours.
La mort d’un jeune homme d’une vingtaine d’années a été le point d’orgue de violentes agressions dans le quartier Bonovo, samedi soir. Selon nos informations, cinq actes au moins auraient été perpétrés dans le secteur du pont enjambant la rivière Mro oua Majimbini. Dans le cas le plus grave, la victime se rendait en scooter au domicile de sa copine à Doujani quand il a été attrapé vers 23h. Ses agresseurs, qui l’ont dépouillé, étaient munis de couteaux et de machettes quand ils l’ont mortellement blessé. Il serait décédé avant son arrivée au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le procureur de la République, Yann Le Bris, indique qu’une enquête confiée à la police de Mamoudzou est en cours.
« Beaucoup de personnes ne croient pas à sa mort »
Originaire de Kawéni, la victime connue sous le pseudonyme de « Skini » commençait à se faire connaître dans le milieu du rap. Sa mort a provoqué des heurts dans le village au nord de Mamoudzou dans la journée de dimanche et fait craindre des actes de représailles à Bonovo. « Cette mort nous a traumatisé à Kawéni. Beaucoup de personnes même n’y croient pas », nous raconte un jeune homme qu’il le connaissait bien. « Son grand frère était un délinquant, mais lui, c’était quelqu’un de tranquille. Il vivait pour la musique. »
Une hausse des faits de délinquance sur tout Mayotte
Le dernier baromètre de la délinquance publié par la préfecture de Mayotte montre que les faits de délinquance ont progressé nettement dans la zone gendarmerie (+20%) et en zone police (soit la commune de Mamoudzou, +2.3%), en moyenne sur les dix premiers mois des années 2021 et 2022. Dans le détail, les coups et blessures volontaires (176 faits sur toute l’île en octobre 2022), ainsi que les violences non crapuleuses (240), restent nombreux. Pour les atteintes aux biens, il y a une disparité entre la zone police où elles sont en baisse (-26.5% en comparant octobre 2021 à octobre 2022) et celle de la gendarmerie (+22.6%).