Neuf services se sont coordonnés afin de relever des infractions aux code de l’environnement, pénal ou forestier, ce vendredi, aux abords de la retenue de Combani et à Kahani. Cette opération mission inter-service de l’eau et de la nature (Misen) a permis de relever sept infractions et de la saisie de matériel ou d’animaux.
Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal), direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DAAF), Office français de la biodiversité (OFB), Office national des forêts (ONF), Agence régionale de santé (ARS), Département, comité opérationnel départemental anti-fraudes (CODAF), gendarmerie nationale et ville de Tsingoni ont participé ensemble à un contrôle autour de la retenue Combani, puis vers le village de Kahani, ce vendredi matin. Une trentaine d’agents de contrôle ont parcouru le bassin versant de l’Ourouvéni dans cette opération organisée par la mission inter-service de l’eau et de la nature (Misen) et sous la direction du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et de la substitut du procureur de la République, Cassandre Morvan.
Une attention particulière aux cours d’eau
« Ce contrôle était orienté vers la protection de la ressource en eau : les atteintes aux cours d’eau, la pollution des aires de captage d’eau potable, l’emploi de pesticides en bordure de milieux aquatiques… Mais d’autres infractions aux codes de l’environnement et forestier ont été relevées », note la préfecture de Mayotte. Les agents étaient accompagnés par gendarmes mobiles, deux officiers de police judiciaire (OPJ) et ont bénéficié du soutien logistique du régiment du service militaire adapté (RSMA) de Combani. « Le contrôle a permis la constatation en flagrance de six infractions au code de l’environnement et une au titre du code forestier », font remarquer les services préfectoraux.
« Deux personnes ont été mises en cause et se verront proposer une transaction pénale, une alternative aux poursuites permettant de s’acquitter d’une amende sans être jugé au tribunal », poursuivent-ils. Du matériel a été saisi, notamment deux motopompes et un pulvérisateur. Il sera restitué « après le paiement d’une amende et la régularisation de son utilisation ou détruit si le propriétaire refuse de se mettre en conformité ». Alors que la chasse aux hérissons bat son plein, 26 animaux ont été saisis. La préfecture constate que « trois étaient déjà morts lors de leur découverte » et que « les autres ont été relâchés vivants dans leur milieu ».
Elle n’exclut pas que d’autres opérations de ce type et également « sur d’autres thématiques » soient organisées.