Octobre rose : « On a fait passer notre message, celui de se faire dépister »

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L’association Amalca, dont la coordinatrice est Faouzati Moussa et la présidente Nadjlat Attoumani, possède depuis cette année un local dans le quariter M’Gombani, à Mamoudzou.

Le mois dédié à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein touche à sa fin. Ce dimanche, l’événement Run to live, une marche de cinq kilomètres entre le Jumbo Score de Majicavo et la place de la République à Mamoudzou, clôt les événements organisés par Amalca (Association mahoraise pour la lutte contre le cancer). Bilan d’Octobre rose avec sa présidente, Nadjlat Attoumani.

Flash Infos : Vous sortez d’un gros mois d’activités. Quel bilan pouvez-vous déjà en tirer ?

Nadjlat Attoumani : On avait décidé d’organiser des événements avec l’Asca (association de soignants contre le cancer). Il y en a eu six en tout dont une conférence, un madjilisssi, une vente de charité et la Semaine rose au centre hospitalier de Mayotte. Ça s’est bien passé. Cette année, on a choisi de faire de la sensibilisation à travers des manifestations culturelles. La conférence a très bien marché, il y avait beaucoup de personnes présentes, des questions de qualité. Le madjilissi a moins marché, malgré l’aide du conseil cadial. On voulait s’adresser aux hommes (N.D.L.R. 20% des cancers du sein concernent des hommes) et malheureusement, ils n’étaient pas nombreux ce jour-là.

F.I. : Ce dimanche, c’est la Run to live*. Depuis quand c’est complet ?

N.A. : On est arrivé à 1.000 ce jeudi. L’an dernier, en organisant la marche pour la première fois à Mamoudzou avec le Racing club, on était arrivés à 400. Il y avait beaucoup de frustrés, donc on a décidé de monter la jauge cette année en l’organisant avec la mairie de Mamoudzou. On ne savait pas trop à quoi s’attendre. En multipliant les points de vente sur toute l’île, il n’y avait pas beaucoup d’inscriptions. Mais quand on a tout rapatrié sur Mamoudzou, il y a eu un vrai engouement.

Les gens n’arrêtent pas d’appeler. On s’excuse de ne pas proposer plus de places, mais il faut du monde derrière. Avec les clubs locaux, on a une centaine de bénévoles, c’est le minimum.

F.I. : Quel est votre sentiment à l’approche de la fin d’Octobre rose ?

N.A. : On est très satisfaits. On est arrivés à faire passer notre message, à savoir qu’il faut se faire dépister. Il y a eu plus d’affluence dans les centres de l’association Rédéca. C’est bien, on veut que ça bouge, qu’il y ait une prise de conscience de la part de la population.

F.I. : Quelles sont les conséquences de ce mois pour l’association ?

N.A. : Il faut savoir que depuis 2019, on était des bénévoles. On faisait tout nous-mêmes. Puis des partenaires nous ont rejoints, on a pu avoir des subventions pour recruter, avoir un véhicule et trouver un local à M’Gombani. Ça nous permet de mettre en place des activités en lien avec l’objectif de l’association, à savoir l’accompagnement des familles.

F.I. : Et en termes d’adhésions ?

N.A. :  Il y en a beaucoup, à chaque fois qu’on fait une action. Lors de la conférence par exemple, il y en a eu une trentaine. C’est bien, ce n’est pas négligeable financièrement (l’adhésion coûte dix euros). Mais après l’adhésion, très peu de gens s’impliquent. C’est souvent les mêmes qui participent aux événements et ce sont souvent des personnes qui sont concernées personnellement par la maladie.

Association mahoraise pour la lutte contre le cancer, les Vitrines de M’Gombani, bâtiment L21, rue Ali Ali Boto, à Mamoudzou. Contact : 06 39 72 07 20, page Facebook Amalca ou amalca976@gmail.com


*Run to live, dimanche 30 octobre, départ à 8h30 du Jumbo Score de Majicavo. Trois navettes amèneront les participants de Mamoudzou à Majicavo.