Et si les espoirs reposaient sur toute cette jeunesse bercée par la sensibilisation aux problèmes environnementaux ? Le rectorat de Mayotte, invitée d’une table ronde ce mercredi par la Somapresse, y croit en tout cas. Elle déploie ses efforts dans les établissements et récompensent ceux qui y adhérent le plus fortement.
Le lagon est exposé à un encrassement, les mangroves sont parsemées de déchets, les cours d’écoles sont propres mais leurs abords sales… Alors même que des éco-délégués sont présents dans le secondaire pour motiver leurs camarades, « ils sont éduqués aux éco-gestes, mais ne comprennent pas pourquoi », relate Hadidja Mbae, cheffe de mission EEDD (éducation au développement durable) au rectorat de Mayotte. Dans le même temps, la récente association (elle a été créée en mai 2022) « réseau EEDD 976 » termine un séminaire sur « Comment convaincre un public en situation de précarité à la préservation de l’environnement ? ».
L’EEDD, pour éducation à l’environnement et au développement durable, vise au changement des comportements et aux pratiques favorisant la préservation de l’environnement et un développement local et global durable. Ainsi, le réseau propose un plan d’action sur cinq ans pour répondre aux attentes. Tout d’abord, il faut animer le réseau des différents acteurs de l’EEDD sur le territoire en le structurant, le dynamiser avec notamment des outils de communication et un nouveau site internet. Favoriser les initiatives en accompagnants les projets, en encadrant les jeunes militants et en pérennisant la fête de la Nature pour en faire un événement majeur à Mayotte, accessible à toutes et tous. Pour les associations ou professionnels qui le souhaitent, le réseau va former les membres et ouvrir un centre de ressources EDD. Enfin, il a pour ambition de devenir un acteur incontournable du paysage mahorais avec un rayonnement dans tout l’océan Indien.
Les établissements récompensés par des labels
De son côté, le rectorat mise sur la mise en place de trois niveaux de labélisation des établissements pour récompenser leurs engagement et l’implication des élèves. Le premier niveau correspond à un « Engagement », le deuxième à un « Approfondissement » avec la participation de tous les élèves, et enfin le troisième niveau « Expertise » correspond à un établissement intègre l’EEDD dans l’axe pédagogique de l’établissement. Il y a aujourd’hui 23 établissements Niveau 1 et deux établissements arrivés au 2 à Mayotte. Des « aires éducatives » marines ou terrestres, ont été proposé en projet par le rectorat. L’idée est de confier la protection d’une zone proche des établissements aux élèves pour leurs permettre d’appréhender leur environnement propre. Déjà bien implanté dans les autres outre-mer, ce projet a porté ces fruits. Malheureusement, pour des raisons de budget, seulement deux projets d’aires éducatives ont été retenus sur huit à Mayotte…