Créées en 2017, les Trophées mahorais de l’environnement ont gagné en notoriété et ont su se faire une place. Aujourd’hui, être lauréat ou simplement nommé est significatif pour les structures environnementales. Les TME sont devenus une référence, et font la fierté du groupe Somapresse qui en est à l’origine. Son directeur général, Laurent Canavate, nous en parle.
Mayotte Hebdo : Qu’est-ce qui vous a incité à créer les Trophées mahorais de l’environnement ?
Laurent Canavate : Le principe même de la Somapresse est de valoriser les gens qui se bougent, qui sont dynamiques à Mayotte. À l’image de ce que l’on faisait pour les sportifs depuis une dizaine d’années à l’époque, et dans le milieu économique pour mettre en avant les entreprises. On a constaté qu’à Mayotte beaucoup de personnes étaient actives dans la protection de l’environnement de l’île. On a donc eu l’idée de mettre en place ce projet, on en a parlé à des partenaires potentiels qui ont décidé de nous suivre, parmi lesquels l’ADEME, l’agence de la transition écologique, et le Sidevam. On a commencé avec une édition simple, nous avons créé cinq catégories.
MH : Les partenaires ont-ils adhéré rapidement ?
L.C. : Oui. On a mis en place un jury, un groupe de travail. On a trouvé des partenaires publics et privés qui ont permis de lancer la première édition. Et on s’est aperçus qu’il y avait énormément de projets et d’initiatives pour la défense, la protection et la valorisation de l’environnement.
MH : On dit souvent que les Mahorais et les politiques publiques locales ne s’intéressent pas à l’environnement. Est-ce réellement ce que vous avez constaté à travers cet évènement ?
L.C. : Cela a été l’occasion de montrer qu’il y a de nombreux projets, de nombreuses initiatives qui se font dans les communes et les intercommunalités. Cela fait grand plaisir car c’est l’image de Mayotte que l’on veut donner et partager à la Somapresse.
MH : Comment la Somapresse choisit-elles les membres du jury ?
L.C. : On a mis en place un jury avec une dizaine de partenaires. On a rassemblé tous ceux qui travaillent à la défense, à la protection et à la valorisation de l’environnement. Donc il y avait l’ADEME, le Sidevam, qui sont nos deux gros partenaires. On a aussi sollicité les services de l’État et du Département. Il y a également des fédérations d’associations environnementales, des organismes qui travaillent sur l’environnement à l’image de l’agence régionale de santé. Le rectorat, puisqu’il y a une catégorie « scolaire ». L’association des maires puisqu’il y a une catégorie « collectivités locales ». Le Medef et la CGPME (confédération des petites et moyennes entreprises) car nous avons une catégorie « entreprises ». Et puis, plusieurs partenaires nous ont rejoint cette année et on les remercie.
MH : Dans quelles conditions sont choisis les nommés ?
L.C. : Chaque membre du jury donne des noms. On en choisit cinq pour chaque catégorie. Les journalistes de la Somapresse font des portraits de tous les nommés pour les présenter au public, les valoriser, les encourager. Puis pendant un mois, on les diffuse sur nos différents médias : radio, journal, site Internet et réseaux sociaux. Au fil des années, on a fait un appel à candidature pour ne pas passer à côté de projets ou d’initiatives que l’on n’aurait pas suivi. Cela a permis d’en faire émerger une dizaine que l’on a présentés au jury.
MH : De quelle manière se déroulent les votes ?
L.C. : On a mis en place un site Internet dédié aux TME pour que le public puisse voter. Et il y a également le vote du jury. On fait un mix entre les deux et c’est ainsi que l’on a les lauréats.
MH : Comment va se dérouler la semaine des Trophées mahorais de l’environnement et la soirée ?
L.C. : Au vu des nombreuses thématiques liées à la protection, la valorisation, la défense du patrimoine naturel, on a pensé qu’il fallait étoffer l’évènement avec des tables rondes et des conférences. Donc cette année, on a mis en place une semaine de l’environnement et il y aura des intervenants sur des thématiques pointues et parfois assez larges, qui seront par la suite largement relayées dans la presse locale. Et le soir du samedi 29 octobre se déroulera la cérémonie de remise des trophées, sur invitation. La grande nouveauté de cette année c’est la semaine de l’environnement et ces tables rondes. Ces dernières sont ouvertes au public et sont gratuites. Elles auront lieu au siège de la Cadema à Mamoudzou. On espère que le public viendra nombreux, mais ceux qui ne peuvent pas se déplacer, pourront lire la retranscription des différentes conférences dans le journal Flash Infos.