Le monde économique à l’honneur avec la 8ème édition des trophées mahorais de l’entreprise

Après trois années d’absence, les trophées mahorais de l’entreprise ont signé leur retour ce samedi 25 juin avec un événement organisé au bar-restaurant le 5/5. Une soirée au cours de laquelle neuf entrepreneurs ont été récompensés. Cette année a aussi permis de lancer la catégorie « formation et compétences ».

Après le régiment du service militaire adapté en 2019, c’est au bar-restaurant le 5/5 à Mamoudzou que la société mahoraise de presse a décidé d’organiser les trophées mahorais de l’entreprise ce samedi 25 juin. « Cela nous fait plaisir de vous retrouver ce soir pour la 8ème édition », s’est réjoui Laurent Canavate, le directeur de publication de Flash Infos et de Mayotte Hebdo, devant un parterre d’invités, avant de passer la main à Thierry Suquet, le préfet. « Avec vous et la course de pneus (qui se déroulait le jour-même), nous avons deux facettes de la force et du dynamisme de Mayotte. Les jeunes qui ont couru aujourd’hui sont vos employés de demain », a indiqué le délégué du gouvernement, qui n’a pas manqué de mettre un point d’honneur sur l’accompagnement de la jeunesse et la formation. « Je voulais vous assurer du soutien de l’État pour lever les obstacles […] et vous apporter une solution de qualité. Marchons ensemble pour faire avancer ce territoire dans la République et dans la France. »

Des propos introductifs plein d’espoir pour un département où le taux de chômage est le plus élevé de la Nation. Et c’est avec la catégorie « entreprise citoyenne » que la soirée a débuté. Lauréat de ce premier prix, Mohamed Ahamada, le directeur d’Ampire Production, une boîte d’audiovisuelle lancée en 2015, a eu toutes les peines du monde pour partager sa satisfaction. Une émotion partagée par Naftal Dylan, à l’origine de la série FBI Mayotte, à retrouver sur la plateforme Youtube depuis maintenant deux semaines. Au détour d’une scène de liesse, le producteur et scénariste a ainsi reçu le trophée de l’entreprise innovante. « Je suis tellement fier de ce que nous avons accompli et nous allons continuer de porter Mayotte le plus haut possible. Je remercie toutes les personnes qui ont cru en moi ! »

« L’impression de faire quelque chose de bien »

Cet événement a également permis de donner la parole à quelques institutionnels. À l’instar d’Ali Soula, le directeur du groupement d’intérêt public « L’Europe à Mayotte », qui accorde les subventions européennes pour la période 2021-2027. « Les fonds européens nécessitent beaucoup de rigueur et nous sommes là pour vous accompagner. Quand vous avez un projet, venez nous voir et nous vous orienterons dans le dénouement de [celui-ci]. » Un message qui a pris tout son sens au moment d’annoncer le prix du bâtisseur de l’année, attribué à l’ITH Datacenter. « Nous avons vraiment l’impression de faire quelque chose de bien pour le territoire. Je suis très honoré », a ainsi avoué Feyçoil Mouhoussoune, le directeur d’Etic Services, à l’initiative de la construction de ce bâtiment qui doit faire entrer l’île aux parfums de plain-pied dans l’ère du digital.

La formation pour Dagoni Services

Nouveauté cette année avec la catégorie « formation et compétences ». Une grande première attribuée à Dagoni Services. « Valoriser l’entrepreneuriat participe au développement de Mayotte. Je tiens à féliciter mes collaborateurs qui se lèvent tous les matins pour aider les personnes âgées et celles en situation de handicap », a confié Mirhane Abdallah, le président. Même son de cloche pour Hachim Abdallah, qui a créé Jua School en 2020. Salué pour son action dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, le professeur de mathématiques en a profité pour rendre hommage aux élèves. « Ce prix est pour l’éducation de tous les jeunes. »

Concernant la jeune entreprise de l’année, le trophée est revenu à Omar Soulaimana Madi, un ancien élève du lycée de Coconi, qui a ouvert son exploitation de maraîchage à la fin de ses études en 2018. Installé à Ongojou, il a eu quelques mots pour l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie), qui l’a épaulé pour développer son projet. Quant à l’entreprise dynamique, c’est Samani Concept qui a raflé la mise. « C’est un grand honneur pour nous de recevoir ce prix. Nous existons déjà à Madagascar et à Limoges, nous voulons nous exporter à l’international », a confié Dassami Faharidine, l’une des associées.

Deux managers ex-aequo

Fait rare, ce n’est pas un mais deux managers qui sont montés sur le podium ce samedi soir : Bourahima Ali Ousseni, président de la confédération des petites et moyennes entreprises, et Marcel Rinaldy, président du groupe 3M. « Je suis agréablement surpris », a lâché le premier, tandis que le second a particulièrement mis en lumière son épouse, absente de la cérémonie. « Elle est aussi manageuse ! » Pour clôturer ce rendez-vous, le jury a décidé d’attribuer un prix spécial à Sanya Youssouf, à la tête du cabinet mahorais de conseil depuis 2001. « Quel plaisir ! Franchement, je ne m’y attendais pas… Les efforts finissent toujours par payer. » Un ultime discours qui risque bien de donner quelques idées aux autres entrepreneurs de Mayotte !

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