La direction et l’intersyndicale n’ont pas repris les négociations hier, plus de deux semaines après le début de la grève. La direction a dénoncé hier des conditions de sécurité insuffisantes pour permettre aux salariés non grévistes d’ouvrir l’agence de Mamoudzou. Dans un communiqué, elle a lancé « un appel au calme », et a informé l’intersyndicale que « la réouverture de cette agence et son fonctionnement normal sont des préalables à la reprise des négociations ».
L’intersyndicale se dit au contraire déterminée à ne plus permettre un service minimum à l’agence de Mamoudzou, alors que les 6 autres (centre commercial Jumbo Score, Hauts-Vallons, Kaweni, Dzaoudzi-Labattoir, Sada et Combani) sont fermées et que 19 guichets automatiques fonctionnent. « Nous resterons aujourd’hui en bas de l’agence pour que les clients ne puissent pas faire des versements de liquide ou déposer des chèques », indique El Hadi, délégué syndical FO.
L’intersyndicale demande soit une revalorisation de 12% des salaires bruts-les salariés en dessous des minima obtiendraient le smic conventionnel de la banque-, soit la mise en place de la grille des salaires annuels minima de branche, avec un effet rétroactif au 1er avril 2011.
« L’application de la convention collective des banques devait être faite depuis le 1er avril 2011, date de la départementalisation de Mayotte conformément à l’article 1 de ladite convention et du courrier de l’Autorité Française des Banque », précise l’intersyndicale.
Une pression du Medef sur la direction ?
Alors que le mouvement dure depuis plus de deux semaines, Salim Nahouda, secrétaire départemental de la CGT Ma, a déclaré samedi dernier dans un média local que le Medef Mayotte « exerçait des pressions sur la direction de la BFC OI pour ne pas accepter les revendications des salariés de peur que ces dernières fassent tache d’huile sur le département. »
L’organisation a apporté hier un démenti. « La BFC OI n’est plus membre du MEDEF Mayotte depuis plusieurs années déjà », a expliqué l’organisation patronale dans un communiqué. « Le MEDEF Mayotte n’a donc aucun lien avec la direction de la BFCOI Mayotte depuis longtemps et n’intervient pas dans le conflit en cours. »
Elle indique souhaiter que «la direction et les syndicats de la BFC OI aboutissent à un accord rapidement pour sortir de ce conflit qui pénalise lourdement les entreprises et l’ensemble de la population mahoraise en compliquant les opérations bancaires vitales à l’économie de nos entreprises et à la vie quotidienne des particuliers. »
OL
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