Ce mercredi 15 juin de 8h à 12h, les lycéens des filières générales et technologiques ont planché sur l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Le recteur Gilles Halbout s’est rendu au lycée Younoussa Bamana pour inaugurer l’évènement avant de laisser les élèves se concentrer sur les notions d’art, de liberté ou de justice, les grandes questions philosophiques tombées cette année.
« La liberté consiste-elle à n’obéir à personne ? » ou « Est-il juste de défendre ses droits par tous les moyens ? ». Voilà les deux sujets de dissertation proposés au choix aux élèves des filières technologiques avec l’explication d’un texte issu de l’Encyclopédie de Denis Diderot. Pour ceux des filières générales, il fallait avoir potassé Antoine-Augustin Cournot, l’auteur d’un « Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique ». Son extrait est tombé au commentaire de l’épreuve sous la forme suivante : « Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? » ou « Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ? ».
De grandes questions somme toute assez classiques dans le domaine philosophique, mais sur lesquelles une certaine subtilité de réflexion et la connaissance des thèses des principaux auteurs qui ont travaillé sur ces questions étaient naturellement de mise. Coefficient 4 pour les filières technologiques et 8 pour les filières générales, la philosophie reste une matière importante pour décrocher son baccalauréat.
La peur et l’angoisse du grand oral
Si traditionnellement, cette matière était tant redoutée par les élèves, c’est moins vrai aujourd’hui… « L’épreuve de philo s’est bien passée, moi j’ai surtout peur pour le grand oral », nous confie Kaambi, un jeune homme âgé de 19 ans, rencontré devant le lycée Younoussa Bamana peu avant midi. Serein, il affirme même que la dissertation était « facile ». Un point de vue que ne partage pas Yasmina, qui n’a pas réussi à aller au bout de son explication de texte tant elle l’a trouvée difficile d’accès. Elle rejoint toutefois son camarade sur la suite. « C’est vrai que je suis encore plus anxieuse pour le grand oral », confirme-t-elle. Issu d’une réforme récente, cette épreuve vise à évaluer les connaissances des élèves, mais surtout leur maîtrise de la prise de parole devant un jury, un exercice difficile pour les timides et pour ceux dont la connaissance du français reste fragile.
En filière technologique, c’est le sujet sur la liberté qui a été le plus plébiscité par les lycéens. Notion de philosophie classique, elle est souvent bien travaillée au cours de l’année par les professeurs et séduit les Terminales qui, à peine sortis de l’adolescence, sont souvent travaillés par cette question. En filière générale, la notion de justice a davantage convaincu que la dissertation sur l’art. Quoi qu’il en soit, les neurones des uns et des autres ont chauffé durant ces quatre heures de réflexion sur ces grands sujets universels !