L’ancien chef du projet Caribus récompensé par un prix européen

Ancien chef de projet de la mairie de Mamoudzou et à l’initiative du projet Caribus lancé en 2010, Mohamed Hamissi a été élu meilleur responsable de projet, ce jeudi 9 juin, au Salon européen de la mobilité à Paris. Le futur réseau de transport en commun de la Cadema a été une très longue bataille pour le Mahorais.

Très souvent pointé du doigt sur différentes thématiques notamment sur le fait de ne pas mener à terme certains projets, Mayotte voit Caribus se concrétiser, alors qu’il était en réflexion depuis douze ans. Et bien que l’île aux parfums reste le seul département de France à ne pas bénéficier d’un réseau de transport en commun, Mohamed Hamissi a été récompensé lors du Salon Européen de la mobilité à Paris, ce jeudi, en étant élu meilleur responsable de projet.

Le Mahorais a reçu son prix pendant l’European mobility expo organisé par le Groupement des autorités responsables de transport (Gart), l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) et le GIE Objectif transport public, du 7 au 9 juin, un événement où il était convié avec 250 exposants français et internationaux. Celui-ci a lieu tous les deux ans. A cette occasion, « les Talents européen de la mobilité » récompensent les hommes et les femmes qui œuvrent pour le transport public et la mobilité durable en Europe. Acteurs ayant contribué de façon particulièrement brillante à la création, au montage et à la réalisation d’un projet sont alors mis à l’honneur.

« Le projet Caribus est toute ma fierté »

Initié par l’ancien chef de projet d’aménagement urbain au sein de la mairie de Mamoudzou, l’implantation du projet Caribus sur le territoire mahorais a été semée d’embûches. Et pourtant, quatre lignes (des Hauts-Vallons à Passamaïnty ; de Passamaïnty à l’université de Dembéni ; les hauts de Mamoudzou ; de Passamaïnty à Vahibé) vont voir le jour. À cela, s’ajoutent cinq kilomètres de voies cyclables (le schéma directeur cyclable est en cours de réalisation), vingt kilomètres de voies piétonnes, trois pôles d’échanges multimodaux, deux parkings au terminus de la ligne 1 et 41.551 végétaux plantés. L’année de livraison est prévue en 2025. Le lauréat affirmait en février dernier lors d’une interview : « Je savais que le système français impliquait beaucoup de procédures et que le risque de découragement était grand pour les techniciens mahorais« . Néanmoins, l’urbaniste n’a jamais cessé d’y croire. « Le projet Caribus est toute ma fierté et, même si je ne travaille plus désormais sur le projet, je suis ravi d’en avoir vu enfin une première concrétisation le jeudi 10 février dernier à l’occasion de la pose de la première pierre« , ajoutait-il également.

Bien qu’il ait quitté son poste, l’ancien chef de projet continue de suivre de près le projet qu’il a initié.

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