Préparation en cours du paquet « pouvoir d’achat » en Outre-mer et en particulier à Mayotte

Dans le cadre de la préparation par le gouvernement des projets de loi « pouvoir d’achat » (PLFR et retraite), Mansour Kamardine se mobilise, en tant que député, en demandant d’intégrer des mesures spécifiques à l’Outre-mer, compte-tenu de l’impact de l’inflation sur la capacité des Ultramarins à se nourrir, notamment à Mayotte.

Le 101ème département français est le plus durement touché par la hausse des coûts de la vie, avec une inflation à 5% sur un an, ce qui est le chiffre le plus élevé des départements d’Outre-mer : alimentation (+6,4%), produits frais (+19,6%), énergie (+26,5%), transport aérien (+30%).

De plus, les conséquences mondiales du blocage actuel du port de Shanghai ne sont pas encore connues en termes de continuité et de fréquence de dessertes des ports ultramarins, ni celle de la guerre en Ukraine, car les commandes des produits alimentant actuellement les magasins ont précédé la crise. Ainsi, en 2022, la cherté de la vie à Mayotte va atteindre des sommets jamais connus, notamment sur les deux postes particulièrement importants dans le budget des familles mahoraises que sont l’alimentation et l’énergie.

Or Mayotte est la région française la plus démunie avec 77% des habitants vivant sous le seuil de pauvreté. « Ainsi, nos compatriotes de Mayotte sont ceux qui vont subir le plus durement une baisse du pouvoir d’achat et même du pouvoir de se nourrir. »  C’est pourquoi, il est nécessaire selon le parlementaire que la situation des Outre-mer fasse l’objet de mesures spécifiques dans le projet de loi « pouvoir d’achat » en cours d’élaboration et dont l’examen est envisagé au Parlement en juillet.

Mansour Kamardine propose au gouvernement l’élargissement du bouclier tarifaire actuel sur l’essence à un panier de produits de première nécessité (gaz de cuisine, huile, riz, poulet et viande rouge importés) ; la majoration du futur chèque alimentation pour les Outre-mer afin de tenir compte d’une prévisible cherté de la vie plus importante en Outre-mer qu’en métropole ; l’intégration de l’alignement des prestations sociales et du salaire minimum de croissance net servis à Mayotte dans le projet de loi « pouvoir d’achat » (le SMIC brut à Mayotte est inférieur de 20% à celui de métropole et la plupart des prestations sociales sont minorées de 50% par rapport aux autres départements français alors que le panier de la ménagère est le plus cher de toutes les régions françaises) ; la mise en place d’un plancher de pension de retraite au niveau du RSA servi en métropole (la retraite moyenne versée à Mayotte est de 270 euros par mois, la plus basse est de 50 euros et la plus élevée pour une carrière pleine de cadre est de 800 euros) ; la mise en place de filets sociaux permettraient de garantir une stabilité des prix des produits de première nécessité (PPN), de l’énergie et des transports. Ces filets sociaux pourraient être envisagés sous de multiples formes en plus du « chèque alimentaire » majoré : contrôle des prix, baisse des taxes, participation de l’État au transport maritime, constitution de stocks de PPN, aides à l’importation.

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