La jeunesse du quartier Kakal à Kawéni sensibilisée aux aléas et aux premiers secours

Ce jeudi 12 mai, la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien (PIROI) organisait avec l’association Wenka Culture sur la place Kakal à Kawéni des activités ludiques et pédagogiques pour faire découvrir à la jeunesse du quartier les risques naturels et les premiers secours.

Au pied du plus grand bidonville de France, la place Kakal à Kawéni grouille de près de 200 jeunes ce jeudi 12 mai. Sous un chapiteau, Ahamed Nasser-Eddine montre les réflexes à avoir lorsqu’une personne se retrouve inconsciente à terre : position latérale de sécurité et utilisation d’un défibrillateur automatisé externe en cas d’arrêt cardiaque. Le formateur initiateur à la Croix-Rouge française captive son auditoire avec ses grands gestes et ses explications en shimaoré.

Une activité pour le moins originale en période de vacances scolaires. Et une initiative à mettre sur le compte de la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien. « Nous organisons un événement de sensibilisation aux risques naturels et aux premiers secours », relate Hugo, le chef de projet de gestion des risques de catastrophes. Pour le plus grand plaisir de Roufka, en service civique depuis neuf mois à la PIROI et habitante du quartier. « Il faut faire comprendre aux enfants qui se baignent dans le lac situé plus haut qu’il y a des maladies hydriques à cause des lessives, mais aussi qu’il faut prendre soin des arbres et protéger l’environnement », déroule la jeune femme de 21 ans.

Une approche communautaire

À leurs côtés, quelques membres de l’association Wenka Culture, dont pas moins de 39 bénévoles ont récemment été formés aux différents aléas. Un soutien non négligeable tant son activité dans la zone n’est plus à présenter. Parmi les autres partenaires : les Naturalistes et sa fameuse maquette du bassin versant ainsi que la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal), qui en profite pour distribuer des petits guides afin de rappeler à la population qu’elle ne peut pas construire d’habitations n’importe comment, n’importe où… « Nous nous devons d’avoir une approche communautaire », insiste Hugo, qui regrette l’absence d’une grande majorité des parents au cours de cette journée.

Peu importe, l’objectif pédagogique semble être atteint. Il suffit de voir l’attroupement autour de l’animation intitulée Maore dzi pangué (Mahorais prépare toi), qui permet à Manassé et à Djoumaidi, deux bénévoles de la Croix-Rouge française, sous l’œil attentif de Nicolas, le responsable logistique de la PIROI, d’inculquer des informations primordiales sur les différents risques, à savoir les glissements de terrain, les cyclones, les inondations, les séismes ou encore les tsunamis. Ne reste plus qu’à continuer de relayer le plus largement possible les messages préventifs, au cas où une catastrophe venait à se produire…

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