La pelouse synthétique du stade de Cavani bichonnée par deux agents de la société SEN

Consciente que les équipements se développent de plus en plus à Mayotte, la société spécialisée SEN a anticipé en se dotant d’une machine spécialement conçue pour l’entretien des sols sportifs de toute nature : la Caremax, fabriquée par SMG. Le dirigeant, Djadid Abdourraquib, a donc fait venir Philippe Christie, un formateur spécialisé, pour apprendre les secrets de son utilisation à deux agents de l’entreprise.

Ce mardi matin au stade de Cavani, deux agents de la société d’entretien des équipements sportifs SEN apprennent le maniement de la Caremax. Le tout sous le regard de leur patron Djadid Abdourraquib et sous les instructions de Philippe Christie, un formateur spécialisé missionné pour l’occasion depuis la métropole. Ici, c’est surtout l’entretien de la pelouse synthétique dont il est question, et qui nécessite de facto l’emploi de la fameuse Rolls-Royce.

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Inédite sur le territoire, elle va assurer son bon état. « L’objectif est d’apprendre aux agents comment utiliser cette machine qui est assez complexe puisqu’elle possède plusieurs brosses destinées aux différents types de sols », explique Philippe Christie. Car oui, le nettoyage des sols obéit à plusieurs étapes : le nettoyage superficiel, le nettoyage profond et le décompactage dans le but d’entretenir les granulas de caoutchouc. Ces derniers garantissent le bon amortissement des sols sous les pieds des sportifs. « La pelouse doit rester bien droite, tant pour des raisons esthétiques que techniques », insiste le spécialiste.

Un stade occupé 12 heures par jour

Durant deux jours, les deux agents de SEN bénéficient d’une formation express. « Ce n’est pas évident pour eux car ils ont beaucoup d’informations à intégrer en peu de temps », confie le formateur. Mais le jeu en vaut la chandelle : « Le gazon synthétique ne demande ni arrosage ni engrais, son bilan carbone est donc plus avantageux. » Tout l’inverse du gazon naturel, défini comme moins écologique et surtout moins résistant. En effet, il ne supporte pas plus de 8 heures d’activités par semaine alors que le stade de Cavani voit déambuler des athlètes la moitié de la journée.

Désormais, « dans l’idéal, le nettoyage doit s’effectuer toutes les 50 heures de jeu », affirme Philippe Christie, conscient que cela ne sera pas forcément possible étant donné le contexte mahorais. En tout cas, il s’agit néanmoins d’un investissement important pour la société SEN puisque l’achat de la machine – transport inclus – lui a coûté près de 35 000 euros. Une belle avancée pour l’entretien des sols sportifs à Mayotte !

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