D’ici le mois de mai, le Département doit approuver son plan régional de prévention et de gestion des déchets. Une feuille de route pour les 12 prochaines années qui induit un état des lieux, des objectifs et des actions pour y parvenir. Cette ambition environnementale passe avant tout par une bonne sensibilisation de la population, possible grâce à une série de réunions publiques organisées la semaine prochaine.
L’insalubrité dans les rues s’affirme dans le paysage quotidien des Mahorais depuis maintenant belle lurette ! Pour faire face à ce fléau, le Département décide de prendre le taureau par les cornes et s’engage dans l’élaboration d’un plan régional de prévention et de gestion des déchets. Une feuille de route qui doit inclure un état des lieux, une prospective, des objectifs, une plannification et un plan d’actions en faveur de l’économie circulaire pour les 12 prochaines années. Si cette compétence n’est pas du ressort du conseil départemental, ce dernier peut coordonner les initiatives des collectivités, des éco-organismes, des associations et des entreprises, mais aussi soutenir les projets. « Nous nous y engageons avec détermination », assure Ali Omar, le vice-président en charge de la transition écologique.
Un engagement plus que nécessaire puisque les enjeux sont immenses sur un territoire où la démographie explose d’une année sur l’autre. Et avec elle, la quantité de déchets produits… Améliorer la collecte et réduire la production apparaissent aujourd’hui comme deux notions primordiales. Premier constat : selon le rapport d’activités du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte, environ 71.500 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été enfouis sur l’installation de stockage de déchets non dangereux de Dzoumogné en 2019.
Deuxième constat : il devient absolument nécessaire de mettre un coup d’accélérateur sur le tri. Notamment sur les déchets verts qui peuvent devenir du compost, les emballages qui peuvent se recycler ou encore les déchets d’équipements électriques et électroniques qui doivent être pris en charge dans les bonnes filières pour éviter les pollutions.
Pour réussir ce pari de la prochaine décennie, la collectivité prévoit d’organiser cinq réunions publiques (voir encadré) la semaine prochaine dans le but de présenter l’ensemble de sa démarche aux partenaires institutionnels, aux associations environnementales et aux citoyens avertis. Avant de laisser place à l’enquête publique. Une procédure de participation lancée fin mars pour une durée d’un mois qui permet au public de s’informer sur le projet et de formuler des observations. « Il existe une réelle prise de conscience de la part des collectivités locales mahoraises sur les problématiques environnementales : les intercommunalités se mobilisent (police de l’environnement, service de déchetteries mobiles, sensibilisation des habitants) et chacun doit agir en fonction de ses compétences. C’est un excellent socle pour avancer ensemble », se réjouit Ali Omar. L’affaire de tous en résumé !
Devenez acteurs de cette cause verte
Cinq réunions publiques sont prévues à partir de la semaine prochaine : le lundi 14 mars de 9h à 12h à la maison de jeunes et de la culture de Bouéni, le mardi 15 mars de 9h à 12h à la communauté de communes de Petite-Terre et de 14h à 16h30 à la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, le mercredi 16 mars de 9h à 12h à la communauté d’agglomération du Nord de Mayotte et le jeudi 17 mars de 9h à 12h à Ouangani.