Six millions d’euros pour un centre dédié à la musique, à la danse et aux arts du cirque

En marge de son huitième festival, l’association Hip Hop Évolution a présenté ce mercredi le grand projet qu’elle veut réaliser sur deux ans sur son site d’Iloni. Évalué à six millions d’euros, il comprend des résidences d’artistes, des plateaux de répétition et de représentations, une partie restauration, une autre pour l’administration et un village vacances.

Un an après s’être installée sur un ancien complexe touristique, entre Hajangua et Iloni, l’association Hip Hop Évolution continue son envol. Le nom de centre de développement artistique prend d’ailleurs tout son sens tant le lieu devrait s’étendre sur les deux années à venir. La structure, qui salarie six artistes amenés à créer et donner des cours sur l’île, a monté un grand projet à plusieurs volets estimé à six millions d’euros. L’étude de faisabilité, financée par l’État et le conseil départemental de Mayotte, est justement terminée. Elle a été présentée aux partenaires et aux danseurs venus pour le huitième festival, lors de portes ouvertes, mercredi matin.

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Le projet du centre de développement artistique s’ouvre autant à la danse traditionnelle, contemporaine ou urbaine.

Le projet pourrait directement concerner les artistes puisque des résidences artistiques avec l’aide de six logements sont prévues. Deux plateaux artistiques seront au centre de ce projet, dont l’un circulaire pourra être utilisé pour les arts du cirque. “Il y aura aussi une médiathèque avec des livres en rapport avec la musique ou la danse. Elle sera ouverte au travail de recherche des étudiants dans ces domaines”, détaille Sophie Huvet, la directrice de l’association Hip Hop Évolution. Outre une partie administrative, une autre sera consacrée à la restauration. “Elle coupera la partie artistique et le village ACM (accueil collectif de mineurs) en contrebas. Mais les artistes pourront être amenés à faire des ateliers au village.”

Pas que de l’urbain

Le projet doit accueillir autant les artistes que les jeunes habitués ou les écoliers. “On a fait des ateliers avec des jeunes de 15 ans et posé la question de savoir ce qu’ils veulent », récapitule la directrice. “Ce qui n’est pas toujours facile. Ils nous disent tout le temps qu’il n’y a rien. Mais quand on leur demande, ils ne sont pas forcément capables de dire ce dont ils ont besoin.”

La structure n’a pas vocation à accueillir que la musique urbaine ou contemporaine, elle reste ouverte à la musique traditionnelle. “La seule contrainte, c’est que le projet n’est pas destiné à accueillir du grand public”, prévient Sophie Huvet, qui se met à la recherche de financements du projet. Elle le voit davantage comme un lieu dédié à la pratique et à la création dans le domaine de la danse, la musique et les arts du cirque. Un rôle que l’association Hip hop tient depuis maintenant douze ans sur l’île aux parfums.

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Profitant des vacances scolaires, le festival a fait le plein jusqu’à vendredi et samedi, soirées de la Battle of the Year.

 

La Battle of the Year, clou du spectacle du festival

Ce vendredi à Ongojou et samedi à Mamoudzou, le festival Hip Hop Évolution prend fin avec la Battle of The Year, après dix jours d’événements. Vendredi soir, ce sont les qualifications en individuel. Seize garçons s’affrontent pour déterminer qui sera le meilleur “bboy” de Mayotte. Côté filles, elles sont huit à prétendre au titre de meilleure “bgirl”. Le lendemain, au gymnase de Cavani, ce sera le tour des crews de rentrer en piste. Neuf équipes de huit à dix danseurs y prennent part. Les vainqueurs pourront concourir ensuite au Battle of the Year France à Montpellier (Hérault), les 14 et 15 mai.

Ils seront départagés à Mayotte par cinq danseurs renommés. Le Franco-algérien Lilou et le Hollandais Menno font partie par exemple des meilleurs danseurs mondiaux. “Ce sont des athlètes Red Bull”, explique Thomas Raymond, le créateur de Battle of the Year France. “Ils font beaucoup pour le développement du breakdance en Afrique.” Karima, l’une des pionnières du breakdance en France et déjà venue à Mayotte, les accompagne, tout comme le Français Jey et le danseur kényan Drift.

Vendredi 11 mars, à 19h, à la Maison pour tous d’Ongojou. Entrée libre. Samedi 12 mars, à 18h30, au gymnase de Cavani, à Mamoudzou. Tarifs : 10 euros pour les adultes, 5 euros pour les 12-15 ans, gratuit pour les moins de 12 ans.

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