Bandrélé s’engage en faveur d’une offre de soins de proximité

En partenariat avec l’agence régionale de santé, le Département et la préfecture, la commune de Bandrélé a signé ce mercredi 2 mars un contrat local de santé afin d’améliorer et d’adapter les réponses apportées aux besoins spécifiques du territoire en matière de prévention et de politique de soins.

Un dispensaire, deux PMI, un médecin généraliste, deux infirmiers libéraux… Voilà en quelques chiffres la (triste) réalité sanitaire sur Bandrélé, territoire de plus de 10.000 habitants. À travers la signature, ce mardi 2 mars, d’un contrat local de santé, Ali Moussa Moussa Ben espère bien inverser la tendance et redynamiser un secteur de soins, principalement concentré sur Mamoudzou. « Par notre engagement commun, nous confirmons notre volonté de travailler en coordination afin d’améliorer et d’adapter les réponses apportées aux besoins de santé, de manière globale, de la population », se réjouit le maire de la commune. Une griffe en bas de page qui n’est pas non plus pour déplaire au directeur de l’agence régionale de santé, Olivier Brahic, dont la mission prioritaire se résume à la réduction des inégalités de santé et au renforcement de l’accès aux soins.

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La feuille de route du CLS se décompose en quatre axes majeurs et trente-et-une actions, comme structurer et coordonner les réseaux d’acteurs sur la santé sexuelle, planifier des ateliers de théâtre pour prévenir les addictions (tabac, alcool), informer des dangers des constructions d’habitat informel, aménager les BFM (évacuation des eaux, plantations d’arbres, bancs), intervenir dans les quartiers cibles en faveur des enfants non scolarisés, créer un document unique pour promouvoir les offres médico-sociales, organiser un café santé pour dynamiser le partenariat entre les forces vives… Autant de « démarches concrètes au profit de la population », souligne le successeur de Dominique Voynet, avant d’insister également sur « l’attractivité des professionnels de santé libéraux pour que Mayotte rattrape son retard ».

Cohérence entre le local et le régional

Ce nouvel outil vient en complément des projets déjà portés par le centre communal d’action sociale de Bandrélé. Fonctionnel depuis 2016, il promeut la pratique d’une activité physique et l’équilibre alimentaire, le dépistage du diabète dans ses locaux à destination des personnes âgées ou ayant une maladie chronique avec Redyab Ylang mais aussi des cancers via les tournées de l’association Rédéca, ou encore l’organisation d’ateliers autour de la parentalité pour les parents ayant des enfants âgés de zéro à six ans. « Nous allons mettre en cohérence la politique locale de santé avec le schéma régional de santé », dévoile Ali Moussa Moussa Ben, convaincu par l’importance de fédérer l’ensemble des acteurs de prévention.

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Mais toute cette dynamique ne peut se concrétiser sans la responsabilisation des habitants. « Il ne faut pas que cela reste un document papier », insiste pour sa part Olivier Brahic. En ce sens, le conseil départemental entend bien apporter sa pierre à l’édifice, en débloquant « des moyens financiers pour la santé de proximité », assure l’élu du canton de Dembéni, Madi Moussa Velou. Tout comme la préfecture qui compte suivre ce dossier de près. « La santé va enrichir d’autres politiques publiques que nous menons », se félicite Jérôme Millet, le sous-préfet en charge de la cohésion sociale. Ne reste plus qu’à traduire les paroles des quatre signataires par des actes forts.

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